Le ministre des Sport tire les enseignements de la toute dernière compétition cycliste internationale.
Gabonreview : De toute l’histoire de la Tropicale, on n’avait jamais vu de membre du gouvernement sur la caravane dédiée. Quelles ont été les motivations d’un tel périple ?
Blaise Louembé : Je tiens avant tout à préciser que j’étais déjà là l’année dernière. Il s’agissait pour moi de m’investir sur les difficultés de la compétition et, surtout, pour mieux préparer les financements nécessaires à l’équipe nationale. Nous avons besoin d’avoir, à la prochaine édition, un Gabon qui gagne. On aurait dû prendre ces dispositions il y a longtemps. Mais il n’est pas trop tard. Nous avons besoin de donner à notre pays les meilleures chances de réussite. C’est la raison pour laquelle nous avons recruté un nouvel entraineur. Nous allons mettre en place de véritables ligues provinciales ou bi-provinciales, pour permettre une meilleure détection. C’est à ce prix et en intéressant beaucoup de jeunes à l’activité du cyclisme, que nous pourrons avoir les meilleurs talents de notre côté. Je me devais donc d’aller toucher du doigt et constater par moi-même les difficultés, comment les appréhender et financer leurs solutions.
On a observé une équipe gabonaise qui s’est bien comportée dans son ensemble. Votre avis au terme de ce périple…
Nous avons fait des avancées…Peut-être pas au niveau des attentes des populations, mais l’équipe s’est mieux comportée. On sent le travail du nouvel entraineur, doublé de l’implication effective du ministère. Maintenant, nous ne devons pas lâcher mais solidifier l’encadrement technique. Nous devons leur donner tous les moyens nécessaires pour leur permettre d’avoir de meilleurs résultats à l’avenir. L’année dernière, nous avons décidé de prendre à bras-le-corps le problème de la Fédération gabonaise de cyclisme (Fegacy) : nous allons donc nous investir davantage. Il y a eu, cette année, un léger mieux en matière de résultats et nous allons donc nous investir davantage.
Au-delà de sa bonne prestation d’ensemble, on a senti une sélection nationale très empruntée. Peut-être un manque de compétition, notamment à l’international ?
Nous allons donner la chance à tous les cyclistes d’aller compéter dans d’autres courses internationales. La même possibilité leur sera également offerte localement. Car lorsque nous mettrons en place les cinq nationales, il y aura un brassage de compétitions avec une espèce de Tropicale nationale. Compétition à l’issue de laquelle seront sélectionnés les éléments de l’équipe nationale.
Peut-on rêver, comme on l’a vu au Rwanda, à la mise en place au Gabon d’un centre d’entrainement cycliste qui prendrait en compte l’internement, l’alimentation et l’entrainement des cyclistes ?
Tout dépendra de l’entraineur. Si la mise en place d’un tel projet est dans ses cordes, je lui donnerai carte blanche pour que ça se fasse. Dans tous les cas, je laisse la décision aux spécialistes. Mois je suis politicien et encadreur : j’accompagne tout simplement, en finançant.
Quel bilan dressez-vous de l’organisation ?
En matière d’organisation, je dirai qu’après 11 éditions, nous avons désormais l’habitude. Et chaque année, nous nous perfectionnons davantage en améliorant notre savoir-faire organisationnel.