En clôture du séminaire de Franceville, Ali Bongo Ondimba a invité les membres du gouvernement à s’entourer de professionnels, refusant « le copinage et le clanisme », pour « réussir comme une équipe championne ». Réunie durant 48 heures autour du Président de la République et du Premier ministre, l’équipe gouvernementale au grand complet a travaillé dans un esprit de cohésion pour « accélérer la cadence et l’impact social » de l’action publique. Pour le chef de l’État, « il faut mettre l’administration au service du citoyen, pour plus de justice et d’équité » et mieux communiquer sur les décisions.
Le pacte social se trouve ancré au cœur de la dynamique gouvernementale, telle une « nécessité patriotique ». Organisé peu de temps après la constitution du gouvernement Ona Ondo, ce séminaire s’apparente à une mise à jour du logiciel collectif sur la ligne de départ : durant deux jours, les ministres ont pu suivre de nombreux exposés sectoriels déclinés par des spécialistes de la prospective, des chefs d’entreprise et les directeurs des agences publiques, mais aussi des séquences de cadrage sur le travail gouvernemental et la communication publique.
Ainsi, pour Ali Bongo Ondimba, aucun ministre ne pourra dire « je ne savais pas » : l’accélération des réformes et l’amplification de l’impact social sont des lignes directrices qui devront avoir été diffusées dans toutes les administrations « avant la fin mars ; les cabinets doivent allier professionnalisme et performance et non pas être composés sur la base du « copinage, du népotisme, du clanisme ou du clientélisme » ; les plans d’action doivent être actualisés et alignés en fonction des objectifs et un collectif budgétaire préparé ; le travail de chacun sera évalué, avant d’éventuels « ajustements » ; la communication gouvernementale doit être une priorité pour « expliquer les décisions à des compatriote qui attendent des résultats ».
Réclamés par le président de la République dès l’ouverture des débats dimanche, des décrets d’attribution et de délégation devraient formaliser les missions des différents titulaires de portefeuilles, permettant un suivi des tâches dans une logique de résultat. Quant au travail des agences, qui fut détaillé et illustré par des directeurs soucieux de dissiper certaines incompréhensions, il sera sans aucun doute mieux intégré dans la chaine d’un travail gouvernemental que le Secrétaire général du Gouvernement a souhaité plus séquencée.
L’expérience du séminaire gouvernemental – véritable marqueur de cohésion autour du « pacte social » pour une croissance mieux partagée - apparaît riche d’enseignements et traduit, par l’exigence, la volonté du chef de l’État de maintenir la pression sur une équipe rajeunie et largement renouvelée qui a « l’obligation de réussir ensemble ». Pour que chaque Gabonais accède à « un logement décent, une formation appropriée et une couverture sanitaire ».