Ali Bongo et le rôle des médias dans la consolidation de la paix #aLibreville

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Ali Bongo et le rôle des médias dans la consolidation de la paix

Publié le mardi 26 janvier 2016 | Gabon Review

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Le Président de la République à l’ouverture de la conférence "Les médias créent la paix" de UNITAR - MIN COMM
Lundi 25 janvier 2016. Libreville. Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a pris part à la cérémonie d’ouverture de la conférence de haut niveau organisée par l’UNITAR et le Ministère de la Communication sur le thème « Quand les médias créent la paix : une exploration des rôles et responsabilités des médias dans les processus de consolidation de la paix ».

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- 25/1/2016

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Activités du Président de la République

Le président de la République a ouvert, le 25 janvier, à Libreville, la conférence de haut niveau organisée par l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (Unitar) en collaboration avec le gouvernement gabonais sur le rôle des médias dans la consolidation de la paix.
Placé sous le thème : «Quand les médias créent la paix : une exploration des rôles et responsabilités des médias dans les processus de consolidation de la paix», cette conférence de haut niveau a donné l’opportunité au président de la République et à de nombreuses autres personnalités internationales de se prononcer sur le sujet.

Le mobile de cette rencontre de Libreville sur les médias et la consolidation de la paix, est que le continent africain en général et l’Afrique centrale en particulier baignent dans un climat quasi permanent.de conflit «L’instabilité, résultant de ces conflits et en particulier des dommages en matière de sécurité humaine, constitue un réel frein au développement et y faire face n’est pas chose facile pour des Etats africains fragilisés», indiquaient les organisateurs de cette conférence.

Ainsi, «en période de conflits, les médias constituent un lien unique entre les gouvernements et les citoyens». Et là, ils jouent alors un rôle crucial et doivent faire le choix de conserver leur rôle de reporters ou de devenir des avocats de la guerre. Car, trop souvent, les hommes de médias plongent dans la propagande. «Le journalisme est donc mis à rude épreuve et les correspondants sont confrontés à de réelles problématiques telles que l’opposition, le patriotisme et le professionnalisme». C’est donc pour réfléchir à ce contexte que tout ce beau monde se retrouve pendant deux jours à Libreville.

Ouvrant les travaux, le chef de l’Etat a déclaré que «les médias ont aujourd’hui une fonction et une puissance centrale dans la vie internationale, en ce qu’ils donnent à chaque évènement une résonnance planétaire que nul ne peut nier». Le disant, Ali Bongo Ondimba a également jeté un regard sur les nouveaux médias. Pour lui, ils «accordent la parole et la visibilité à chacun, ce qui fait de chaque individu, un témoin, un reporter, un messager, un commentateur, un amplificateur du fait dont il a connaissance, même s’il n’en a pas la maîtrise parfaite».

Ali Bongo a notamment fait état de l’utilisation des réseaux sociaux par des filières djihadistes, terroristes et mafieuses. Ce qui déborde désormais les cadres juridiques de gestion des risques par les Etats. Pour lui, «les médias traditionnels, confrontés à la concurrence grandissante de ces réseaux sociaux, perdent de plus en plus la distance nécessaire au traitement et à la diffusion de l’information. La course au scoop s’en trouve ainsi amplifiée, et la rumeur dans nos sociétés de l’oralité prend désormais le pas sur l’information collectée, traitée et diffusée selon les règles simples qui guident le métier de journaliste», a fustigé le président de la République qui reste cependant attaché à la liberté de la presse.

«Comme je l’ai toujours dit, je demeure profondément attaché à l’exercice des libertés et principalement à la liberté de la presse. Mon engagement dans ce domaine vise à améliorer les conditions d’exercice du métier de journaliste de même que les conditions de collecte de l’information. Mais cette liberté de la presse pour laquelle je me suis engagé n’est à comprendre que dans la mesure où les droits octroyés correspondent à autant de responsabilités pour les acteurs dans des contextes très sensibles de veille des élections aussi bien présidentielles que législatives», a-t-il fait savoir. Et Ali Bongo Ondimba d’expliquer que son propos vise à «inviter les uns et les autres à mener une lutte acharnée contre l’instrumentalisation, la désinformation, la manipulation, et de permettre ainsi à la démocratie de s’exprimer dans un climat politique et social apaisés».

Le chef de l’Etat a donc souhaité que cette conférence de haut niveau dévoile les contraintes auxquelles le monde des médias est confronté, et qui peuvent peser tant sur la chaîne de traitement de l’information que sur la responsabilité de ses acteurs à contribuer véritablement à l’établissement de la paix. «Seule une collaboration active et permanente des différents acteurs permettrait d’y parvenir», a-t-il déclaré tout en ajoutant : «c’est vous, les journalistes qui déterminez, en toute responsabilité, le niveau de qualité de vos écrits». «A la fin de la journée, a-t-il dit, tout le monde doit se poser la même question : a-t-on réellement le sentiment du travail bien fait après avoir calomnié et diffamé ?».

Pendant deux jours et sous la houlette de l’Unitar et du ministère de la communication, cette plateforme de dialogue accueille des experts d’organisations internationales telles que la Fédération internationale des journalistes (FIJ), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) ainsi que le responsable de la communication numérique de la Ville de Paris. Plusieurs thématiques seront abordées pendant ces 48 heures.

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