Après avoir planché toute la matinée, c’est dans l’après-midi, aux environs de 16 heures, que le Premier ministre et les membres du gouvernement ont de nouveau accueilli le chef de l’Etat dans la salle des fêtes de l’hôtel Héliconia pour la clôture officielle du séminaire gouvernemental.
Le secrétaire général du gouvernement, M. Ali Akbar Onanga Y’Obegue, a, pour la circonstance, procédé à la lecture du rapport de fin des travaux. Il a, en substance, rappelé que ces assises se tenaient pour permettre aux participants, imprégné du projet de société du président de la République, de procéder avec plus d’efficacité à la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent.
Se réjouissant de la qualité des exposés et de la richesse des interventions, le rapport a noté combien ces assises ont permis de mettre en évidence la dynamique plus soutenue et plus régulière de la croissance. Les efforts à venir méritent donc une meilleure coordination pour des résultats plus probants.
D’importantes ambiguïtés et malentendus ont également été levés par le truchement de ce séminaire, notamment quant au rôle et aux missions des agences publiques et structures assimilées mises en place pour plus d’efficacité.
Tout en soulignant l’importance et l’urgence des séminaires sectoriels que chaque département administratif se doit d’organiser, le rapport a fait état des recommandations des participants. Ces derniers ont identifié les leviers suivants pour accélérer la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent :
- investir dans la connaissance des ressources naturelles du pays, en faisant notamment l’inventaire de la forêt, des essences ligneuses, des espèces marines en vue de leur gestion durable ;
- développer l’offre de formation et réorienter le système éducatif vers les filières métiers ;
- initier des réformes phares de l’environnement des affaires ;
- renforcer la diplomatie économique, afin de développer les exportations et nouer des partenariats adéquats ;
- mettre en œuvre la Stratégie d’investissement humain ;
- engager un développement accéléré de la fourniture d’eau et d’électricité ;
- poursuivre la mise en place du Plan national d’affectation des terres (PNAT) ;
- accélérer l’offre de parcelles et de logements ;
- renforcer les capacités de gestion du secteur de la santé ;
- mettre en œuvre de façon effective la réforme de la gestion des finances publiques ;
- améliorer la qualité de service de l’administration ;
- rationaliser et renforcer les agences ;
- redynamiser le Bureau de coordination du PSGE ;
- renforcer la cohésion gouvernementale.
Le chef de l’Etat a alors pris la parole pour noter que cette rencontre avait contribué à créer les conditions d’un « véritable esprit d’équipe ». Assuré que chacun s’était suffisamment approprié la vision du Gabon émergent, vision bien accueillie en Afrique et dans le monde, il a d’emblée demandé au Premier ministre et aux membres du gouvernement de passer sans plus tarder à l’exécution du PSGE. Soucieux d’apporter des solutions palpables aux compatriotes qui ont le droit de bénéficier des retombées économiques de sa politique, le président Ali Bongo Ondimba a déclaré sans détours que les collaborateurs des membres du gouvernement « ne doivent plus être choisis sur des critères de copinage, de népotisme, de clanisme ou de clientélisme ». Il faut donc mettre en avant la compétence à tous les niveaux de la hiérarchie administrative afin d’éliminer la déshérence et l’oisiveté.
Désormais, le travail méthodique des ministres sera évalué périodiquement. Aussi doivent-ils élaborer, dans les meilleurs délais, des plans d’actions prioritaires et veiller à ce que les Gabonais soient tenus informés de leurs réalisations. Car, « le développement économique et social de notre pays n’est pas la seule affaire du gouvernement. C’est l’affaire de tous. »
Une telle approche participative, dans le respect des citoyens et des lois, réduira au silence la rumeur et la suspicion. Une telle approche rendra visibles les efforts entrepris, même si, de temps en temps, des corrections et des ajustements interviennent comme dans toute œuvre humaine qui n’est pas parfaite, mais perfectible. Dans ces conditions, les dirigeants du pays peuvent gagner la confiance de leurs compatriotes et « assurer le développement harmonieux du Gabon ».