Comme tous les pays francophones d’Afrique, le Gabon organise chaque année l’élection de la plus belle femme gabonaise, communément appelée Miss Gabon. Depuis 2012, ce concours a été validé par les organisateurs de Miss Univers. En revanche, il n’existe pas de concours de l’homme le plus beau du Gabon, esquive ou complexe ? Nos traditions s’y opposent-elles réellement ?
Le concours Miss Gabon a été créé en 2001. L’événement qui s’est vite popularisé a néanmoins connu quelques scandales sans que cela ne freine pour autant son ascension au niveau sous régional avec la création du concours de Miss Cemac et sur le plan international, avec la participation des trois dernières Miss Gabon au concours Miss Univers. A l’opposé de certains pays africains (Ghana, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Sénégal, Ethiopie…), le Gabon n’organise pas de concours de beauté masculin. Apparemment le débat n’a jamais été posé pour diverses raisons : le manque de temps, les occupations, les centres d’intérêts contradictoires, la culture pro-viriliste de la société africaine en générale, les préjugés, et peut-être la timidité…
Quand on interroge la gent masculine sur ces sujets, la réponse est très ferme mais pas fermée. En effet, « nos valeurs » ou « notre tradition » a du s’ouvrir à bien des innovations venues de l’Occident, il est difficile d’envisager des Gabonais effrayés par un concours. C’est l’utilité de la compétition qui semble gêner. Ne faudrait-il pas si l’occasion se présentait associer à cette compétition esthétique des catégories intellectuelle et sportive pour s’accorder avec la mentalité ambiante ?
Si le Gabonais d’aujourd’hui n’est pas encore ouvert à ce type d’événement, cela ne signifie pas que dans quelques années ce sera toujours le cas. Déjà, nombre de jeunes gabonais en quête de popularité s’intéressent de plus en plus à leur style et à leur apparence à l’image des stars de la musique ou des footballeurs tels que Cristiano Ronaldo, connu en dehors de ses performances sportives, pour son style métrosexuel parfaitement assumé …