Dans le cadre du partenariat entre la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) avec des prestataires sanitaires étrangers, un groupe de médecins tunisiens est à Libreville pour faciliter les dialyses artério-veineuses chez les insuffisants rénaux.
En vue de faciliter la pose de fistules artério-veineuses, la CNAMGS accueille, du 21 au 30 janvier courant, une mission de médecins tunisiens. L’hôpital d’instruction des armées accueillera cette équipe qui collaborera avec l’ensemble des néphrologues des structures conventionnées. Cette initiative concerne principalement 72 patients, préalablement sélectionnés et nécessitant la création de fistules pour dialyses. Outre le directeur général de Tunisia medical services (TMS), la structure qui apporte son expertise, la délégation tunisienne est composée d’un néphrologue, d’un angiologue et d’un chirurgien vasculaire.
Mais, qu’est-ce qu’une fistule ? Selon Sami Ezzine, pour être dialysé le patient a besoin d’un accès à la machine de dialyse. Cet accès se nomme «fistule». «C’est une connexion entre l’artère et la veine créée de manière chirurgicale. Ça donne ce qu’on appelle une fistule artério-veineuse. Elle permet donc aux patients d’être reliés à la machine de dialyse et contribue à la filtration du sang», a-t-il expliqué. Si cette mission est à Libreville, c’est parce que la plupart des patients sont dialysés par cathéter, un accès vasculaire limité dans le temps et objet de complications infectieuses. Or, la fistule est durale et amenuise les risques d’infection.
Mbourou Etomba, néphrologue gabonaise, a salué ce partenariat qui permettra de réduire le nombre d’évacuations sanitaires pour insuffisants rénaux. Jean Kombila, médecin régulateur de la CNAMGS, a abondé dans le même sens. Pour lui, c’est une opportunité offerte aux praticiens gabonais du domaine. Naturellement, les plus heureux sont les patients. «Si je pouvais rentrer aujourd’hui avec ma fistule, je serais l’homme le plus heureux», a déclaré l’un d’eux vivant avec un cathéter depuis près d’un an. «La CNAMGS nous sauve. Je croyais que j’allais mourir dès que j’ai commencé cette maladie. Mais grâce à la CNAMGS, mes dialyses, mes médicaments sont pris en charge. Il me fallait beaucoup d’argent pour cette dialyse et ces médicaments. Mais maintenant, je suis un peu plus heureux grâce à la CNAMGS et à cause de la fistule qu’on va me créer», a-t-il expliqué pendant son examen.