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Présidentielle 2016 : Plaidoyer de Basile Mvé pour des élections «transparentes et crédibles»
Publié le samedi 23 janvier 2016   |  Gabon Review


Présidentielle
© Autre presse par DR
Présidentielle 2016 : Plaidoyer de Basile Mvé pour des élections «transparentes et crédibles»


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Peu avant les propos de Manuel Valls sur le scrutin présidentiel de 2009 et ceux de Pacôme Moubelet Boubeya sur cette élection, l’archevêque de Libreville qui présentait, pour la dernière fois, ses vœux au président de la République, au nom des confessions religieuses – le prélat, âgé de 75 ans cette année, prend sa retraite avant la fin de l’année – avait recommandé «l’organisation, en 2016, d’élections justes, transparentes et crédibles», demandant aux acteurs politiques et aux institutions de s’inscrire résolument dans le concept «Gabon d’abord».

Peut-être, en tant que serviteur de Dieu, avait-il senti que le climat préélectoral actuel n’augurait rien de bon. Mgr Basile Mvé avait fait un discours résolument basé sur une demande de justice sociale, de paix et de rassemblement dans un Gabon démocratique.

Nous voulons «la neutralité de l’administration (…) et non une administration de parents, amis et connaissances»

Basile Mvé avait mis l’accent de son propos sur le concept «Gabon d’abord», cher au président Léon Mba. L’archevêque de la capitale gabonaise avait en effet défini ce concept comme «l’affermissement de notre vivre-ensemble», estimant que «cela n’est possible que si les Gabonais sont plus heureux, mieux formés, mieux soignés, mieux alimentés, mieux logés».

Puis il avait énuméré les aspects fondamentaux de la vie publique et citoyenne, comme si, de son point de vue, c’est dans ces secteurs que le pouvoir en place n’avait pas suffisamment mis l’accent depuis six ans et demi : «Gabon d’abord, avait-il tenu à souligner, c’est aussi l’unité nationale, c’est-à-dire l’unité de tous ses fils et filles, Gabonais d’origine et Gabonais d’adoption». «Gabon d’abord, c’est à la fois la solidarité nationale et la neutralité de l’administration». «C’est une bonne gouvernance pour servir et protéger les Gabonais. C’est une bonne redistribution des richesses nationales et la préservation de l’intérêt général». «Nous devons apprendre à servir le Gabon, et non à nous servir du Gabon».

«Nous devons apprendre à servir le Gabon et non à nous servir du Gabon»

Interpellant le président de la République, Basile Mvé avait affirmé que «chaque Gabonais doit mettre ses compétences à la disposition du développement du Gabon», et que «les confessions religieuses pensent que Gabon d’abord n’est pas l’exclusion des uns et la préférence pour les autres, mais plutôt la promotion pour tous». «Gabon d’abord n’est pas une administration à deux ou trois vitesses, ni une administration des parents, amis et connaissances». «Gabon d’abord, ce n’est pas le crime organisé ou planifié». «Gabon d’abord, c’est le vivre-ensemble dans la paix au Gabon». «C’est cette notion que les confessions religieuses défendent pour un Gabon vraiment prospère, juste et solidaire».

«Gabon d’abord, ce n’est pas l’exclusion des uns et la préférence pour les autres, mais plutôt la promotion pour tous»

Pour ce qui est des consultations populaires qui arrivent, le Mgr Mvé Engone pense que «ces élections doivent être l’occasion pour les Gabonais d’affirmer notre unité nationale dans la diversité, notre souci de vivre ensemble au Gabon dans la paix ; bref, l’occasion de faire triompher, aux yeux du monde, la notion de Gabon d’abord».

Quelques jours après l’adresse de Mgr Basile Mvé, la Conférence épiscopale du Gabon a appelé à la tenue d’un «dialogue franc et sincère» entre la classe politique et la société civile. Ce n’est pas le premier groupe social à demander la tenue de ce dialogue, que le pouvoir n’a jamais véritablement voulu le voir se tenir, préférant depuis un moment le renvoyer au Conseil national de la démocratie qui, on le sait, n’émet que des avis. Pour le patron de l’Eglise catholique au Gabon, il faut des élections justes, transparentes et crédibles pour parvenir notamment à la paix et au développement.

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