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Grève dans l’éducation : Le CNJG en médiateur
Publié le vendredi 22 janvier 2016   |  Gabon Review


Simon
© Autre presse par DR
Simon Ndong Edzo, délégué général de la CONASYSED


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En prélude à sa prochaine rencontre avec le ministère de l’Education nationale, le Conseil national de la jeunesse du Gabon a récemment échangé avec la Conasysed sur ses différentes revendications.

En sa qualité d’interface entre la jeunesse et les pouvoirs publics, le Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG), regrettant le nouveau climat de tension qui prévaut depuis ces deux dernières semaines dans le secteur de l’éducation, a souhaité mettre en place une plateforme de discussion permettant aux différentes parties de s’expliquer et de faire valoir leurs points de vue. Si son initiative n’a que très peu porté de fruits depuis son lancement, Andy Roland Nziengui espère néanmoins la mener à bien. «Ce sont les jeunes gabonais qui pâtissent le plus de la crise actuelle alors que, de plus en plus, leur niveau et les résultats aux examens de fin d’année jettent du discrédit sur le pays tout entier», a-t-il fait savoir au cours de la réunion du 20 janvier 2016 avec la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed).

Au cours de cette réunion organisée au siège du CNJG à Libreville, les membres de la Conasysed se sont dits ouverts à la discussion avec le gouvernement. «Avant notre débrayage au début du mois en cours, le gouvernement, particulièrement le ministre de l’Education nationale, par l’entremise du préavis de grève que nous lui avons fait parvenir en novembre dernier, était informé qu’une nouvelle grève couvait dans le secteur. Pourtant, il n’a rien fait pour la prévenir. Il a tout simplement éludé les problèmes, et se contente aujourd’hui de nous faire passer pour des irresponsables alors que la plupart de nos revendications relatives à la construction de nouvelles salles de classe ou au paiement des rappels de salaires et autres vacations, sont les mêmes depuis des années», a expliqué Louis-Patrick Mombo, ajoutant : «En lieu et place des réponses concrètes aux problèmes qui lui sont posés, le gouvernement nous oppose le mépris et la violence, à l’exemple des récentes arrestations ayant visé nos camarades à Lambaréné et à Tchibanga. Des arrestations qui nient la liberté des responsables syndicaux, et pour lesquelles nous avons demandé que des limogeages soient prononcés à l’encontre des individus les ayant commanditées.»

En prélude à la réunion annoncée pour ce 22 janvier avec le ministre l’Education nationale, le CNJG a invité la Conasysed à revoir sa position, quitte à signer une trêve sociale, non sans brandir «l’intérêt supérieur de la nation». Un appel que les syndicalistes ont dit comprendre bien qu’ils aient décidé de poursuivre leur mouvement jusqu’à satisfaction complète de leurs revendications. «L’intérêt supérieur de la nation auquel vous appelez, tout comme la trêve sociale que vous souhaitez nous voir signer, sont compréhensibles.Toutefois, le même intérêt devrait inspirer l’action du gouvernement qui, au demeurant, n’a jamais tenu ses engagement, à l’image de la trêve de 2013. Aussi, si tant est que la seule raison brandie par le gouvernement est la faiblesse du budget de l’Etat à cause de la crise du pétrole, pourquoi avoir maintenue la Tropicale Amissa Bongo, avec les millions que cet événement nécessite ?», a demandé le délégué de la Conasysed aux membres du CNJG.

Pour rappel, la Conasysed fustige l’inaction du gouvernement sur la question des bons de caisse séquestrés. Elle revendique aussi le remboursement des différentiels de salaires «arbitrairement ponctionnés» au mois de juin et juillet derniers aux leaders syndicaux et à certains enseignants. Elle exige le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du 2e trimestre de 2015, le paiement des cas d’omission de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife) 2015, le paiement de toutes les vacations. Elle demande également le traitement définitif des dossiers du pré-primaire, le paiement des rappels de solde dus aux agents de l’Etat exerçant dans le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle, attendu depuis le 31 décembre 2014. La Conasysed demande enfin l’annulation de la décision liée à l’avancement au mérite et interpelle le gouvernement sur la régularisation de toutes les situations administratives, notamment les recrutements, l’intégration, l’avancement et le reclassement des enseignants.



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