Si la réputation de cette entreprise de commerce d’énergie est encore fortement entachée par des affaires pour le moins louches au Congo où elle est présente depuis 2009, au Gabon, il semble que les choses marchent plutôt bien, si l’on en croit les dernières nouvelles se rapportant à Gunvor qui lancerait bientôt ses activités de manière effective dans le pays.
La réputation de Gunvor au Congo-Brazzaville est loin d’être des plus clean. Cité dans des affaires de corruption et faisant l’objet d’une attention particulière de la part de la justice suisse, notamment au sujet de l’achat de 18 millions de barils de pétrole brut congolais entre 2010 et 2012, le trader est pourtant en passe de se refaire une véritable virginité au Gabon, en raison de la confiance que lui portent les autorités gabonaises.
En effet, alors que cette entreprise spécialisée dans le commerce, le transport et le stockage de produits pétroliers et autres produits issus de l’industrie pétrolière est accusée par certains pays, Gunvor, au terme de la deuxième édition du New York Forum Africa (NYFA) de juin 2013, a obtenu un marché important au Gabon. Peu de temps après les premiers échanges, le gouvernement gabonais avait annoncé en grande pompe son mariage avec ce trader russe pour permettre au pays de mieux exporter son brut.
Aux dernières nouvelles, les choses auraient considérablement avancé dans les accords entre l’Etat gabonais et l’entreprise, classée 4e mondiale dans le négoce pétrolier. A en croire la lettre confidentielle d’information Africa Energy Intelligence (n°717), «le trader russe vient d’obtenir le feu vert de la Présidence gabonaise pour avancer dans son partenariat avec l’Etat sur l’importation d’essence», entérinant de ce fait son accord de développement et de raffinage des produits pétroliers avec l’Etat gabonais dont la base principale devrait être la ville de Port-Gentil.
L’accord entre les deux parties, selon des sources, prévoit notamment que l’Etat gabonais détienne 55% des parts et la société de négoce basée en Suisse, les 45% restant. Ce qui est loin d’être une mauvaise affaire pour le trader qui devrait investir près de 500 millions de dollars US pour le démarrage effectif de ses activités.
Que dire donc des honoraires touchés par Maxime Gandzion que d’aucuns présentent à tort ou à raison comme l’intermédiaire sans lequel le deal entre le Gabon et Gunvor ne se serait pas fait ? D’autant plus que l’homme, jadis conseiller du défunt Président Omar Bongo, connaît parfaitement les rouages du circuit. Tout comme Richard Attias, organisateur du NYFA au terme duquel le trader a été «choisi» par les autorités gabonaises, n’est pas totalement exempte de cette affaire. Des commissions à payer au passage.