La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a décidé de venir en aide à la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), afin de lui permettre de rétablir durablement son assise financière et faciliter son accès au marché des capitaux. Pour ce faire une convention de financement d’un montant de 400 milliards a été signée le 19 janvier courant à Yaoundé au Cameroun.
Les dirigeants de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) ont signé, le 19 janvier courant à Yaoundé, une convention d’un montant total de 400 milliards de francs pour le financement des projets de développement dans les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). «La BDEAC promet d’affecter les capitaux mis à sa disposition aux projets et programmes qui répondent aux priorités définies par les États bénéficiaires et ayant un effet d’entraînement important, pour ce qui concerne le secteur public», a annoncé son président, Abbas Mahamat Tolli, précisant que les financements de la BDEAC imputés, partiellement ou totalement, sur les ressources de la BEAC concerneront particulièrement les infrastructures de base : transport, ports, aéroports, énergie, télécommunications notamment, et celles ayant un caractère intégrateur marqué.
Réparti en trois ordres, cet argent a pour but d’aider à améliorer l’environnement économique régional marqué par une croissance faible de 2,4% en 2015, selon les estimations officielles. Dans un premier temps, un compte courant d’associés de 240 milliards de francs, décaissables en trois ans, sera ouvert dans l’optique de renforcer les fonds propres de la BDEAC. Ensuite, 13 milliards de francs seront décaissés au titre de la «libération anticipée du capital appelé». Enfin, le plafond de refinancement des crédits octroyés par la BDEAC à sa clientèle sera relevé de 50 à 150 milliards de francs.
D’après une décision du conseil d’administration de la BDEAC du 23 décembre dernier, le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad se partageront une enveloppe totale de 123 milliards de francs pour des projets d’aménagement routier, portuaire, aéroportuaire et urbain.