Suite à son appréciation de l’élection d’Ali Bongo en 2009, et après le désaveu du parti Les Républicains, le Premier ministre français s’est vu attaqué par une partie de la communauté française au Gabon.
Les propos du Premier ministre français n’ont pas fini de causer du trouble dans les arcanes du pouvoir et les relations franco-gabonaises. Si Manuel Valls est annoncé à Libreville en février prochain, des réactions tendant à l’accabler ont été enregistrées ces derniers jours, comme pour assurer la majorité au pouvoir de la constance de l’amitié franco-gabonaise. Parmi les dernières réactions, figure celle de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) et des conseillers consulaires du Gabon.
Dans un communiqué rendu public le 20 janvier courant, l’AFE exprime son embarras suite aux propos de Manuel Valls, tenus le 16 janvier dernier au cours de l’émission «On n’est pas couché» de France 2. Une émission au cours de laquelle le Premier ministre français «s’est laissé aller à évoquer des opinions sur différents pays africains». Des «opinions» qu’ont dit ne pas partager certains Français résidant au Gabon qui, à travers la plume d’Hervé Serol, conseiller à l’AFE, ont tenu à faire savoir aux instances de leur pays d’accueil, qu’ils ne cautionnent «en aucune façon les propos émis par M. Valls, concernant la République gabonaise, pays qu’il n’a d’ailleurs jamais visité». «Nous trouvons choquant, qu’au cours d’une émission de télévision, qui plus est sur une chaine du service public, un Premier ministre se laisse aller à des considérations personnelles qui n’engagent que lui et pas nécessairement l’ensemble des Français ; à fortiori ceux qui habitent dans des pays concernés», ont-ils écrit, non sans appelé à la «discrétion», gage d’«un partenariat dans lequel les intérêts de tous trouvent une place pleine et entière».
Selon certaines indiscrétions, l’AFE serait proche du parti Les Républicains. Ceci expliquerait-il cela ? En tout cas, il est des réactions dont les motivations sont à rechercher dans les contingences de politique intérieure.
