OYEM - le président de la République chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, est attendu ce mardi à Oyem dans le chef lieu de la province du Woleu-Ntem (Nord) pour une visite qui le conduira au Parc national de Minkebe, a appris l’AGP de sources concordantes.
L’annonce a été faite ce matin par le gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Jean Gustave Meviane M’Obiang, au cours d’une réunion de préparatif en présence des membres du gouvernement issus de la province, en tête desquelles le Premier ministre, Pr Daniel Ona Ondo.
De sources proches de la présidence, le président se rendra à Minkebe où il sera reçu par les ministres, de la Protection de l’environnement et des ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer, Flore Mistoul, de la Défense Nationale, Mathias Otounga Ossibadjouo, de l’Intérieur Pacome Moubelet Boubeya, des Mines, Ruffin Martial Moussavou, du Budget et des Comptes Publics, Christian Magnagna et par le Secrétaire éxécutif de l’AZgence nationale des parcs nationaux (ANPN), Lee White, et le directeur de la Société équatoriale des mines (SEM), Fabrice Nze Bekale.
Le président visitera toutefois le camp des Forces de défenses présentes sur place depuis quatre ans, le site d’orpaillage, le Camp d’Iselberg et de Lélé, tout en survolant en hélicoptère les camps de Téka Téka et Ayina, avant le retour sur Oyem.
Les motifs de cette visite n’ont pas été explicitement évoqués. Cependant, la visite du président intervient dans un contexte régional marqué par des attaques le mouvance islamistes Boko Haram au Nord Cameroun et au niveau national, par plusieurs saisies de défenses d’éléphants issus du braconnage dû à un trafic international.
En 2011, le Parc de Minkebe, considéré comme l’un des derniers sanctuaires des éléphants de forêts en Afrique a enregistré une augmentation considérable de l’activité humaine. Le camp de 300 orpailleurs artisanaux s’est vite transformé en un de 5000 mineurs, braconniers, trafiquants d’armes et de drogues. L’ANPN avait estimé que 50 à 100 éléphants étaient abattus par jour, portant à 11 000 le nombre d’éléphants tués en 2004 et 2013, dans le seul Parc selon une enquête.
Le gouvernement avait réagi en dépêchant un contingent d’une centaine de militaires et gendarmes et fermé les activités d’orpaillage.
Minkébé, aire naturelle de 8 000 km2, située dans le nord-est du Gabon, dans la province du Woleu-Ntem et protégée depuis 2002 date de sa transformation avec les 12 autres en Le parc national, continue pourtant à subir les affres du braconnage, tellement le territoire à surveiller est immense et inhabité.