L’occupation anarchique des trottoirs se pose avec acuité dans la capitale gabonaise, et ce, malgré les nombreux rappels à l’ordre des autorités. Les commerçants n’en ont cure et bravent quotidiennement la mort, car n’étant pas à l’abri d’une sortie de route d’un véhicule.
Décidément, « les mauvaises habitudes ont la peau dure », comme le clame la maxime. La preuve est donnée par les commerçants qui installent leurs étals de fortune aux abords des routes dans plusieurs quartiers de Libreville, comme Nzeng-Ayong, la Peyrie, Awendjé et bien d’autres. Du coup, ces commerçants occupent anarchiquement les trottoirs. Objectif : écouler coûte que coûte leurs marchandises sans qu’ils ne se soucient des dangers encourus. Pire, les accidents enregistrés ne servent même pas de leçon. C’est le cas l’accident qui s’est produit le 5 janvier dernier à l’entrée de l’hôpital de Melen. Une double cabine blanche a terminé sa course sur les étals des commerçants.
Malgré le fait que des commerçants ont été touchés, d’autres ont recommencé à écouler leurs marchandises au même endroit dès le lendemain.
Ignorance des autorités ou incapacité à stopper la pratique ?
On se souvient que la mairie de Libreville avait initié une opération « Libérez les trottoirs », mais depuis lors, l’initiative pourtant salutaire a été renvoyée aux calendes grecques. C’est du moins le sentiment de nombreux observateurs, au regard des commerçants vendant allègrement et en toute quiétude les denrées alimentaires et autres produits à même le sol ou sur des étals de fortunes sur les trottoirs. Du coup, les piétons n’ont pas d’autre choix que de se mouvoir sur la chaussée. Ces marchés anarchiques, tous azimuts posent problème.
En effet, les oignons, tomates, piments et autres ingrédients vendus sur les trottoirs n’obéissent pas aux normes hygiéniques et de conservation. A cela, s’ajoute les risques quotidiens d’accidents mortels de circulation, car une sortie de route est vite arrivée. Bonjour les dégâts ! Et dire que des marchés ont pourtant été construits dans certains quartiers à forte concentration humaine comme à Nzeng Ayong, toutefois, les commerçants prétextant des raisons fallacieuses continuent de s’agglutiner sur les trottoirs.Un comportement inexplicable ! Il est vrai que l’Etat enregistre de nombreux manquements, mais en la matière que dire de l’incivisme des vendeurs?