Minkebe - Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, s’est rendu le mardi 19 janvier 2016 dans la province du Woleu-Ntem, précisement dans le parc national de Minkebe confronté à la criminalité faunique et à l’exploitation illicite de ses richesses naturelles. Face à la menace sécuritaire grandissante, le Chef de l’Etat a tenu à se rendre sur site afin de s’enquérir de la situation et de rebooster les troupes mobilisées sur place.
Acceuilli à l’aéroport d’Oyem par le Premier ministre et les autorités de la province, le Chef de l’Etat, accompagné d’une délégation composée de différents membres du gouvernement, a visité le camp de l’ANPN installé dans le parc national de Minkebe vaste de 8 000 km². Cœur des bassins de l’Ogooue et du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie, le parc national de Minkebe fait partie des 13 parcs protégés du Gabon depuis 2002.
Cependant, comme l’a décrit le Pr Lee White, Secrétaire exécutif de l’ANPN au cours de sa présentation du parc au Chef de l’Etat, Minkebe fait face à des actes répétés de braconnage. Entre 2004 et 2014, selon l’ANPN, environ 14 000 éléphants ont été tués sur une population estimée à environ 22 000 dans la région. Dans cet immense parc, 27 écogardes et 100 à 150 militaires en rotation veillent sur les espèces sauvages et traquent les braconniers de la région et des pays voisins, notamment du Cameroun et du Congo.
Ce trafic transfrontalier inquiète et est devenu une priorité pour le Chef de l’Etat. Orchestré par des réseaux mafieux transnationaux mieux équipés et plus agressifs, le trafic illicite d’espèces sauvages constitue une menace sérieuse non seulement pour la conservation de notre biodiversité mais aussi pour la sécurité et la stabilité de notre pays. Le Chef de l’Etat a indiqué qu’il était urgent de prendre des mesures préventives.
Le Gabon a adopté une politique de tolérance zéro face à ce fléau. Une loi fait du braconnage un crime en terre gabonaise.