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Affaire Mabiala : Des élus s’en remettent à Ali Bongo
Publié le lundi 18 janvier 2016   |  Gabonactu.com


Serge
© Autre presse par DR
Serge Maurice Mabiala , le ministre gabonais de la Fonction publique, de la reforme administrative et de la modernisation des cadres juridiques et institutionnels.


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Jugeant «injuste» la détention préventive de l’ancien ministre de la Fonction publique, un groupe de parlementaires du Parti démocratique gabonais (PDG) a demandé l’intervention du président de la République.

«Il est excessivement grave de maintenir un citoyen en détention alors que les preuves de sa culpabilité ne sont nullement établies», ont récemment lancé des députés membres du groupe «Héritage et modernité», appelant les pouvoirs publics à s’intéresser de façon impartiale au cas Serge Maurice Mabiala. L’ancien ministre de la Fonction publique est en détention préventive depuis près de quatre mois pour présomption de détournement de deniers publics et de faux en écritures publiques. Sauf que pour les députés, qui n’ont pas cessé d’exprimer de sérieux doutes sur le caractère purement juridique de cette affaire, l’attente devient longue et «chaque minute passée par Serge Maurice Mabiala en prison est une minute de trop».

A la faveur d’une sortie, le 16 janvier dernier à Libreville, ils ont réitéré : «Nous sommes en réalité plus dans une affaire aux relents politiques que judiciaires», jugeant nécessaire l’intervention du secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), auquel appartient le détenu, non sans «solliciter respectueusement» la contribution du président de la République «afin que la justice soit rendue pour la libération du citoyen Serge Maurice Mabiala». «Cela fait quatre mois que nous attendons les preuves de la culpabilité de Serge Maurice Mabiala par rapport aux faits qui lui sont reprochés. Voyant que ces preuves n’arrivent pas, l’on s’est interrogé sur le fait que les chèques qu’il aurait encaissés n’aient jamais été retracés, comme l’on s’est interrogé sur le fait que les sociétés supposément lésées n’aient jamais porté plainte et qu’elles n’aient jamais été entendues. Mais ce dont nous sommes sûrs, c’est que cette affaire n’est pas éloignée de la sortie, le 27 juin 2015, du groupe «Héritage et modernité» auquel appartient Serge Maurice Mabiala. Aussi, nous interrogeons nous : «La compétence et le dynamisme de Serge Maurice inquiètent-ils quelqu’un ?» Nous ne saurons le dire. Il reste toutefois que la qualité du dossier qui accuse notre frère et le fait même que la procédure judiciaire traîne donne matière à s’interroger», a déclaré Alexandre Barro Chambrier, ajoutant que leur appel à Ali Bongo, ne vise pas à court-circuiter l’appareil judicaire mais plutôt à s’en remettre à «la clé de voute de toutes les institutions, y compris la justice, dont il est le gardien».

Au sujet du véritable positionnement du groupe «Héritage et modernité», dissous au même titre que le Mouvement gabonais des amis d’Ali Bongo Ondimba (Mogabo), à qui les accusateurs de l’ancien ministre de la Fonction publique semblent en vouloir, Michel Menga, a tenu a rappeler que «le mouvement «Héritage et modernité» n’est pas un courant du PDG mais plutôt un groupe de compatriotes ayant des idées sur la gouvernance du pays». «A cet effet, a-t-il poursuivi, nous nous demandons s’il est possible de dissoudre des idées. Nous ne considérons donc pas la décision relative à la dissolution prononcée à notre encontre, d’autant que les questions que nous abordons, les problèmes que nous posons restent actuels : comme nous nous battons pour une meilleure vie pour les Gabonais, nous refusons la pensée unique au sein du PDG, nous militons pour la diversité des opinions, et s’il y a entrave à cette diversité, nous prendrons acte et agirons en conséquence.»

Une semaine après la sortie des conseils de Serge Maurice Mabiala, et quelques jours après que l’affaire ait été inscrite parmi les combats de la société civile nationale, les députés d’«Héritage et modernité» ont promis ne rien lâcher jusqu’à la libération de leur compagnon, tout en invitant d’autres forces vives de la nation à y mettre du leur. A leurs yeux, il s’agit d’une injustice à laquelle peut être confronté tout citoyen, en dépit de son appartenance politique.

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