La querelle des leaders de l’Union du peuple gabonais (UPG) a refait surface, avec la récente sortie du secrétaire général de l’aile dirigée par Mathieu Mboumba Nziengui.
Si l’on avait désormais consenti à accepter l’existence, au sein de l’Union du peuple gabonais (UPG), de trois voire de quatre ailes distinctes, avec celle dite «loyaliste» de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, «légaliste» présidée par Bruno Ben Moubamba, celle de Mathieu Mboumba Nziengui et celle de ceux qui, comme Aimé Nzamba, ne croient plus en aucun des trois leaders mais plutôt en Jean Ping, la querelle de leadership couve toujours. A huit mois de la présidentielle à venir, c’est la récente sortie de Jean-Olivier Koumba Mboumba qui a remis le feu aux poudres. A en croire ses contempteurs, l’appartenance du président de l’aile des «loyalistes» au parti fondé par Pierre Mamboundou est douteuse. Selon le secrétaire général de l’aile présidée par l’actuel ministre de l’Agriculture, «Moukagni-Iwangou n’a jamais fait acte d’adhésion à l’Union du peuple gabonais, comme le recommandent les articles 6 et 7 de nos statuts, et les articles 1, 2 et 101 de notre règlement intérieur. Il n’a donc jamais été membre de l’UPG mais à tout le moins sympathisant».
Au siège d’Awendjé, dans le 3e arrondissement de Libreville, après le débarquement de Bruno Ben Moubamba, l’on s’en tient à la «vérité» selon laquelle, il n’existe qu’une seule UPG, dont le responsable est Mathieu Mboumba Nziengui. Du point de vue cette aile-là, Jean de Dieu Moukagni Iwangou n’a toujours pas le droit de parler au nom de l’UPG, d’autant que son congrès avait été attaqué en justice par le secrétaire exécutif du même parti, en faveur duquel l’ordonnance de jugement rendu avait été établi. «Il le sait, lui, en tant que juriste et ancien magistrat. Sauf si les décisions qu’il rendait à la belle époque obéissaient à d’autres critères que ceux édictés par la loi», a ironisé le secrétaire général. «Les élections présidentielles comme législatives pointant à l’horizon, il est peut-être grand temps que Moukagni-Iwangou et ses partisans songent à créer leur formation politique, au lieu de faire dans la diversion. Car, ne sera investi candidat de l’UPG que celui qui aura sa fiche de candidature signée du secrétaire exécutif, Mathieu Mboumba Nziengui», a lancé Jean-Olivier Koumba Mboumba, alors que le président de l’UPG-loyaliste a annoncé l’organisation d’un congrès en mars prochain afin de désigner le candidat de l’UPG à la candidature du Front. Bataille d’egos, toujours et encore…