L’organisation non gouvernementale Educaf invite les pouvoirs publics à suspendre les décisions conditionnant le passage en master à l’obtention de moyennes de 12 et 13/20.
Indignés par les mesures conditionnant l’admission en master à l’obtention de moyennes supérieures ou égales à 12 et 13/20, le président de l’Organisation non gouvernementale Educaf et le vice-président de l’Union des mutuelles estudiantines du Gabon (Umeg), ont réagi le 14 janvier courant. Ils dénoncent le caractère pernicieux de ces décisions. «De pareilles mesures, si elles venaient à ne pas être annulées, dégraderaient davantage la note de notre système d’enseignement supérieur à l’international et compromettraient la dynamique que nous voulons insuffler pour l’amélioration de ses indicateurs académiques», ont-ils laissé entendre.
Prises en violation de la planification nationale et des textes en vigueur, à savoir le décret 340/PR/MNENESTFPCJS sur le LMD (licence-master-doctorat) et la loi n° 21/2011 du 14 février 2012 portant orientation de l’éducation au Gabon, les plans sectoriels 14 et 28 du PSGE, les volets 1,3 et 4 de la Stratégie d’investissement humain du Gabon, ces mesures, à géométrie variable, occasionneraient, si elles ne sont pas immédiatement annulées, l’accroissement du chômage des jeunes.
Pour le président d’Educaf, elles seront les premières mesures, de toute l’histoire de l’enseignement supérieur, à favoriser l’arrêt de la formation en milieu de cycle. De ce fait, elles sont contre-productives. «Au regard de la persistance de ces mesures, je suis curieux de savoir qu’elles peuvent-être les motivations réelles des autorités à ne pas condamner et annuler ces mesures à ce jour et ainsi permettre aux étudiants de poursuivre leurs études», s’est étonné Geoffroy Foumboula Libeka, invitant les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités en annulant ces mesures qui n’honorent guère le système d’enseignement du Gabon.
