Le géant singapourien de l’agro-industrie, Olam est sur le point de lancer sa première récolte de caoutchouc au Gabon, selon des informations obtenues par un reporter de Gabonactu.com.
La récolte de caoutchouc sera lancée sous peu grâce aux 7 493 hectares d’hévéa plantés depuis le lancement du projet en 2012.
« Actuellement, 7 493 hectares sont sur le point de rentrer en production », a affirmé Tiburce Bobedzang, responsable adjoint de la pépinière lors d’une visite de presse dans la vaste plantation de Batouri qui s’étend à perte de vue.
Au total, Olam Gabon est sur le point de boucler 14 000 ha de plantation d’hévéa à Bitam, une localité situé au nord du Gabon, précisément à la frontière entre le Gabon et le Cameroun mais aussi entre le Gabon et la Guinée Equatoriale.
Le groupe avait obtenu de l’Etat gabonais un permis de 32 000 ha. Cependant, suite à une vive protestation des populations locales et des ONG environnementales, le groupe a renoncé à exploiter certaines terres dont la valeur écologique est jugée trop importante. Il étendra finalement son exploitation sur 28 000 hectares contre 32 000 au départ.
« Notre objectif est de planter 5 000 ha par an afin d’atteindre notre ambition de devenir un des producteurs majeurs du caoutchouc en Afrique », a poursuit M. Bobedzang.
Selon lui, Olam souhaite revendre son caoutchouc gabonais au groupe Michelin, géant français de la pneumatique. En revanche, Michelin serait encouragé à installer une unité de transformation dans la Zone économique spéciale de Nkok située à 27 km de Libreville.
Pour l’ensemble des travaux réalisés depuis 2012 Olam a déjà dépensé une bagatelle de 210 milliards FCFA. Elle veut injecter 1 000 milliards FCFA pour développer cette plantation qui emploie actuellement 1 635 salariés locaux soit 81% du personnel et 31 expatriés. La masse salariale versée à ces ouvriers est de 342 935 014 FCFA par mois.
Selon Olam, cette exploitation inscrite dans la durée fera travailler plus de 6000 hommes et femmes à l’horizon 2020.
L’histoire d’Olam et le Gabon a commencé en 1998 avec les activités de négoce dans le bois, puis le sciage et l’exploitation forestière, la commercialisation de riz et produits laitiers.
En 2010, des accords-cadres signés avec le gouvernement ont marqué un tournant décisif. Grace à un partenariat public-privé, Olam est devenu le premier investisseur au Gabon dans le secteur de l’agriculture (palmier à huile et hévéa). Le groupe est aussi le premier partenaire du Gabon sur le projet « Graine » dont le but est d’assurer l’autosuffisance alimentaire au Gabon.