Libreville – Le bureau de la Conférence des Juridictions Constitutionnelles Africaines (CJCA) s’est réuni, le vendredi 8 janvier 2016, à Libreville. Plusieurs hautes juridictions ont répondu présent à ce rendez-vous constitutionnelle, notamment l’Angola, la Cote d’Ivoire, l’Algérie, le Togo et bien d’autres.
C’est autour de la présidente de la Cour Constitutionnelle du Gabon, qui assure aussi la présidence de cette organisation africaine, Marie Madeleine Mborantsuo, que les membres du bureau de la Conférence des Juridictions Constitutionnelles Africaines se sont retrouvés pour débattre sur plusieurs points saillants, notamment la question de la cotisation, des dépenses de fonctionnement de leur organisation qui, selon le Trésorier Ben Djebara Dine, sur les trente-quatre (34) pays membres plus de la moitié se sont acquittés de leurs frais de cotisation.
La Conférence des Juridictions Constitutionnelles Africaines connait un intérêt important. En effet, plus de cinq adhésions en moins de six mois, note la présidente en exercice Marie Madeleine Mborantsuo.
Selon Mme Mborantsuo, la CJCA se porte bien, les autres pays membres vont eux aussi payer leurs dues.
« Depuis que nous avons été élus par nos pairs, en moins de six mois nous avons pu signer l’accord de siège qui n’avait plus était fait depuis quatre ans. Mieux encore, nous avons enregistré de nouvelles adhésions, et nous pensons qu’à la fin de notre mandat nous enregistrerons une cinquantaine d’adhésions », a déclaré Marie Madeleine Mborantsuo, la présidente de la Conférence des Juridictions Constitutionnelles Africaines.
La Conférence des Juridictions Constitutionnelles Africaines, désignée en abrégé CJCA, est une organisation fédérant, dans un espace africain commun, les juridictions africaines chargées de veiller au respect de la Constitution. Créée le 8 mai 2011 à Alger (Algérie), la CJCA qui regroupe depuis cours et conseils constitutionnels et équivalents d’Afrique, s’attèle ainsi à fédérer les mécanismes africains de justice constitutionnelle pour que les juridictions constitutionnelles africaines contribuent dans leur domaine à la diffusion des valeurs et principes universels de démocratie, d’Etat de droit et des droits de l’homme consacrés par le préambule de l’acte constitutif de l’Union Africaine (UA). Elle a deux sources de financement, notamment les cotisations de ses membres (source ordinaire) et la subvention de l’Etat algérien et autres (source extraordinaire), a expliqué EH. Mama-Sami ABOUDOU SALAMI, Secrétaire Général de la CJCA, par ailleurs Président de la Cour Constitutionnelle du Togo.
C’est en se félicitant de l’expérience déjà acquise par le Gabon, que dans la présidence de cette organisation Marie Madeleine Mborantsuo a dit ne ménager aucun effort pour mener à bien les deux années de son mandat à la tête de la CJCA. L’amélioration de la gouvernance des Etats, la réduction de la précarité, la préservation de la stabilité politique, l’éradication des violences électorales et postélectorales, une meilleure protection des droits de l’Homme, sont, entre autres, les défis qui se dressent devant cette organisation panafricaine.