Nominée aux Kora Music Awards de mars prochain en Namibie, la chanteuse de gospel Samira Adzabé vient de lancer, à Port-Gentil, sa campagne promotionnelle pour susciter des soutiens en vue de ce «jamboree» de la crème musicale africaine.
De la présentation faite de l’artiste à la faveur d’une récente rencontre avec la presse à Port-Gentil, on retiendra que celle-ci est née dans une famille de musiciens et de choristes et que très tôt, dès l’âge de six ans, elle tâtait déjà du micro, au village Adzap-Effack, dans le nord du Gabon, où sa grand-mère était responsable d’une chorale à l’église catholique. Depuis cette époque, Samira Adzabé a multiplié les expériences musicales, y compris au Sénégal où elle a fait des études supérieures couronnées par une maîtrise en droit privé et un DESS en Gestion des ressources humaines. Mais sa «rencontre» avec Jésus, en 1998, et l’intégration d’une église du réveil, les Ministères Christ Révélé aux Nations, vont constituer un tournant dans sa vie. Responsable d’un groupe de louange, elle va y affirmer sa foi. Car, pour elle, «le plus difficile n’est pas d’avoir la foi mais de la garder». Après quelques tentatives de production musicale infructueuses, elle sortira, en 2013, «Garde la foi», un opus de quatre titres qui va réellement la propulser au-devant de la scène musicale, elle qui, jusque là, n’avait que prêté sa voix comme choriste pour d’autres artistes gospels.
Pour elle, la nomination aux Kora Music Awards est une récompense venue de Dieu. Et elle compte mettre à profit ce tremplin pour développer un thème qui lui est cher : la proclamation de la paix. «Le Gabon est une nation bénie de Dieu», affirme-t-elle ; «nous devons préserver la paix qui y règne et pendant les trois mois que durera ma campagne, je glorifierai le Seigneur pour la paix qu’il nous a donnée ; ce sera mon meilleur trophée».
Pour y parvenir, elle dit compter sur le soutien de tous les Gabonais et ne craint pas d’être en compétition avec des artistes de pays plus peuplés qui miseront sur le vote de leur public (ce vote compte pour 50% des suffrages – ndlr).
En effet, Samira Adzabé aura, face à elle, dans la catégorie «Meilleure artiste féminine de musique religieuse», Rebecca Malope (Afrique du sud), Gloria Muliro (Kenya), Lara Georges (Nigéria), Kanvee G Adams (Liberia) et Sarah Hagos (Érythrée). Mais, avec «J’élève mes mains», un titre à la gloire de Dieu, elle dit avoir foi en ses chances. Les Gabonais croisent les doigts pour elle, comme pour les cinq autres nominés dans les autres catégories.