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Martin Edzodzomo Ela charge la classe politique
Publié le mardi 12 janvier 2016   |  Gabon Review


Martin
© Autre presse par DR
Martin Edzodzomo-Ela, ancien candidat à la présidentielle de 1998


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Livrant sa lecture de l’année écoulée, l’ancien candidat à la présidentielle de 98 n’est pas du tendre avec les animateurs du débat public, tous bords confondus.

Dans une tribune libre publiée le 11 janvier courant, Martin Edzodzomo Ela revient sur l’année 2015. Pour lui, l’année écoulée a été «une année d’illusion, de confusion, mais aussi ensanglantée». Il en veut pour preuves le sort de Bruno Mboulou Beka, ainsi que la tragique fin de Bérenger Obame Ntoutoume.

Se voulant libre de tout attachement partisan, fondant sa philosophie politique sur les valeurs de l’Evangile, l’ancien candidat à la présidentielle n’est pas du tout tendre avec les dirigeants, anciens et actuels. A ses yeux, les uns et les autres sont en quelque sorte «le tabac de la même pipe». «Ceux qui, auprès d’Omar Bongo Ondimba, ont profité du pillage, du vol et de la spoliation des Gabonais, reviennent sur les lieux de leurs crimes jouer aux héros sauveurs des victimes des méfaits du système dont ils ont été longtemps des fidèles et zélés serviteurs», dénonce-t-il, soulignant : «Les conséquences de leurs crimes sont devenues si criardes» que la responsabilité de la pauvreté des populations leur incombe puisqu’ils ont «acheté des villas en Occident pour des centaines de millions d’euros, ont amassé des fortunes avec l’argent devant servir au développement du Gabon, se sont appropriés des domaines fonciers, y compris des biens de l’Etat». Au total, il estime que 2015 a été «une année marquée par le mensonge du discours politique et où le peuple a assisté aux faux débats sur la filiation d’Ali Bongo Ondimba avec qui, les uns et les autres ont participé à la gestion calamiteuse du pays pendant plus d’un quart de siècle et sur la fumeuse invention du candidat unique».

Dénonçant ces «réalités douloureuses», Martin Edzodzomo Ela estime qu’il y a une réelle tentation de «se défausser de la politique, et de se mettre ainsi en congé de notre propre histoire, en l’abandonnant aux mains» d’une «clique d’imposteurs». «Beaucoup se détournent des discours médiatiques et politiques (le mensonge), qui n’impriment plus», dit-il. S’inspirant des préceptes religieux, il invite les chrétiens à relever les défis du moment. Face à la montée des peurs qui font le lit des dictateurs, les églises chrétiennes peuvent être des lieux où les fragilités et inquiétudes de chacun sont nommées et portées devant Dieu. «Il est urgent et nécessaire que les chrétiens et les églises assument, de toutes sortes de manières, leur responsabilité citoyenne. Cela implique de résister par leurs actes au pessimisme ambiant, à cette individualisme désabusé qui se traduit notamment par la capacité du Gabonais à vendre son âme au premier démagogue venu et à se corrompre», assène-t-il.

A en croire Martin Edzodzomo Ela, au Gabon, la politique est le lieu du mensonge, de la perdition et de la satisfaction des seuls désirs de la chair. Une telle acceptation du politique méconnaît le projet et le bonheur de vivre ensemble. Il souhaite que les croyants, parce qu’ils portent des convictions, contribuent à redonner de la confiance au corps social. «Il faut combattre l’imposture de nos politiciens de tous bords», clame-t-il, s’insurgeant contre le fait que des acteurs du «microcosme politicien», s’obstinent dans «l’imposture qui a toujours caractérisé le système PDG-Bongo, font diversion sur des points totalement superfétatoires aux vrais problèmes qui ont aggravé la crise multidimensionnelle que connaît le pays». Selon lui, le vrai problème du Gabon réside dans l’absence d’idéologie puisque nos hommes politiques sont des adeptes de «la politique du ventre».

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