La première convention du Mouvement des jeunes Upégistes (MJU) et la deuxième convention de l’Union du peuple gabonais (UPG-Loyaliste) se sont achevées le week-end dernier sur de nombreuses recommandations. La candidature d’Ali Bongo en 2016 et la passe entre le ministre de l’Intérieur et Léon-Paul Ngoulakia ont été abordées.
Organisées à Libreville, du 7 au 10 janvier courant, la première convention nationale du Mouvement des jeunes Upégistes (MJU) et la deuxième convention nationale de l’Union du peuple gabonais (UPG-Loyaliste) ont évoqué les principaux chantiers de cette formation politique pour les mois qui viennent. Pour Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, ces travaux ont permis de mettre un accent sur les questions d’actualité. Au terme des travaux, les participants, au nombre desquels on comptait des représentants des mouvements socialistes et écologistes de France et d’Afrique, en plus des délégués de l’intérieur du pays, ont fait plusieurs recommandations, en vue d’«offrir à notre pays une chance de se renouveler».
Parmi ces recommandations, l’on note la convocation, «en urgence», le 5 mars prochain, d’un congrès, ayant pour objectif de présenter un candidat à la candidature unique du Front de l’opposition pour l’alternance. Une candidature qui devrait émaner des primaires au sein de l’UPG, qui ferait directement intervenir les citoyens, en vue de «conférer la légitimité nécessaire au candidat choisi, et de préserver la procédure de désignation de toute manipulation». Lors des deux conventions, les participants sont revenus sur l’éligibilité du président de la République. S’ils ont exigé qu’Ali Bongo ne soit pas candidat à la prochaine élection présidentielle, au regard du doute qui pèse sur son état-civil, ils ont appelé à une mobilisation nationale pour envisager les suites à donner aux procédures introduites contre Ali Bongo, Serge William Akassaga, René Aboghe Ella, Antoine de Padoue Mboumbou-Miyakou, Marie-Madeleine Mborantsouo ainsi que contre tous les prétendus co-auteurs et complices. «Au nom de la morale républicaine, la Convention nationale appelle les Gabonaises et les Gabonais à prendre leur responsabilité afin de ne plus laisser courir un tel défi contre la nation», a déclaré le président de l’UPG.
Profitant de l’occasion, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a évoqué la passe d’armes entre le ministre de l’Intérieur et Léon-Paul Ngoulakia. «Selon un article de presse publié le 8 janvier 2016, rapportant des propos tenus par le ministre de l’Intérieur (…) à l’endroit d’un fils Ngoulakia, il est affirmé que celui-ci aurait déclaré : «Aucun opposant ne pourra être élu tant que je serais ministre de l’Intérieur.» Etabli que de tels propos auraient été tenus, cette attitude, intolérable à ce niveau de responsabilité, disqualifierait de plus fort, le ministère de l’Intérieur largement défaillant dans l’exécution des obligations de sa charge, dans sa capacité à garantir l’impartialité des opérations électorales», a-t-il déclaré, avant d’en appeler à la commission, sans délai, d’un huissier de justice, chargé de vérifier la réalité des faits et l’exactitude des déclarations. «Dans l’affirmative de cette posture, déjà éprouvée contre le prédécesseur à la même charge, qui avait activement consigné sur la place publique, les sommes nécessaires au règlement de la caution au bénéfice d’Ali Bongo Ondimba, l’Union du peuple gabonais se réserve le droit de lancer toutes les actions nécessaires de nature à mettre à l’écart cette forfaiture installée dans la procédure électorale», a lancé le président de l’UPG, disant savoir compter sur l’accompagnement de la communauté internationale pour l’organisation d’un scrutin honnête.