Monsieur le Vice-Président de l’Union du Peuple Gabonais,
Monsieur le Commissaire Général,
Monsieur le Premier Secrétaire politique,
Madame le Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif,
Madame la Présidente du Mouvement national des femmes,
Monsieur le Président du Mouvement des Jeunes upégistes,
Mesdames et Messieurs les membres des coordinations fédérales,
Distingués invités,
Chères militantes et chers militants,
Mesdames et Messieurs,
Le jeudi 7 janvier 2016, nous avons procédé en ces mêmes lieux, à l’ouverture solennelle des assises de la deuxième Convention nationale de notre Parti.
Rendez-vous d’importance, la deuxième Convention nationale a eu surtout, la particularité d’accueillir en même temps, les travaux de la première session de la convention des jeunes upégistes, offrant à l’opinion, la preuve de la grande vitalité de l’Union du Peuple Gabonais.
Pendant quatre jours, vous avez, dans vos réflexions respectives, œuvré à placer notre Parti dans les conditions lui permettant de jouer un rôle majeur, dans le sens pouvant offrir à notre pays une chance de se renouveler.
Dans cette réflexion d’ensemble, vous avez placé vos travaux sous le double sceau de l’ouverture et de la consolidation de nos bases.
A la faveur de l’ouverture, vous vous êtes enrichi de la contribution éclairante des personnalités éminentes ressortissant d’autres sensibilités politiques de l’opposition.
Sous cet angle, vous avez donné la parole aux citoyens, qui ont apprécié ce grand moment de partage.
Confortant une belle tradition d’échanges, les jeunes du Parti socialiste français et d’Europe Ecologie les Verts ont honoré de leur présence, et enrichi de leur expérience, la cérémonie d’ouverture et les travaux en ateliers.
Par ces quelques mots, ces personnalités voudront bien trouver, la marque de notre reconnaissance à leur contribution.
Soucieux de consolider votre base, vous avez décidé d’apporter une impulsion nouvelle à l’implantation et à la remobilisation de l’Union du Peuple Gabonais sur le terrain.
En vous renvoyant à l’exercice de vos fonctions, je voudrais savoir particulièrement gré, à ceux des délégués de l’intérieur du pays, d’avoir fait œuvre d’énormes sacrifices, pour vaincre les nombreuses difficultés qui entravent leurs actions, et prendre part aux travaux de cette convention.
Devant un tel sacrifice, je voudrais exprimer aux fédérations de l’Ogooué Maritime, du Moyen Ogooué et de la Nyanga, toute la reconnaissance du Bureau Exécutif, qui trouvera devant un tel élan de générosité, des motifs suffisants pour se placer au niveau des responsabilités attendu de lui.
Chers délégués,
Au nombre de vos délibérations, vous avez pris des résolutions majeures, qui requièrent de recourir au Congrès, qu’il nous appartient de convoquer dans des conditions d’urgence.
En me félicitant de la décision de la Convention de maintenir l’appartenance de l’Union du Peuple Gabonais au sein du Front de l’Opposition pour l’Alternance, vous avez décidé que notre Parti présente un candidat à la candidature unique.
A cette occurrence, vous avez assorti cette participation à la seule condition, que le collège électoral devant présider aux primaires fasse directement intervenir les citoyens, afin de conférer la légitimité nécessaire au candidat choisi, et de préserver la procédure de désignation de toutes manipulations.
Pour garantir le triomphe du FRONT, vous avez recommandé que l’exigence de transparence accompagne tout le processus de conquête du Pouvoir, et vous avez exigé qu’Ali BONGO ONDIMBA ne puisse pas être candidat, du fait de son inéligibilité patente, qu’il appartient aux forces du changement de poser clairement sur la place publique.
Mesdames et Messieurs les délégués,
Pour permettre à notre Parti de désigner son candidat aux primaires du FRONT, la Convention a décidé de convoquer le Congrès au samedi 5 mars 2016.
S’agissant de l’inéligibilité d’Ali BONGO ONDIMBA, il revient à chaque acteur politique de s’organiser afin de mener ce combat nécessaire pour la libération du pays, du joug de 50 ans exercé par une seule et même famille sur le pays.
Chers amis,
Revenant sur le dossier de la destitution qui est pendant devant la Haute Cour de Justice, la Convention nationale a recommandé aux militantes et militants, ainsi qu’à toutes les composantes du Parti, de se mobiliser sur l’ensemble du territoire, afin d’exiger que toute la lumière soit faite, sur les suites à donner aux procédures introduites contre Ali BONGO ONDIMBA, Serge William AKASSAGA OKINDA, René ABOGHE ELLA, Antoine de Padoue MBOUMBOU MIYAKOU, Marie Madeleine MBORANTSOUO, ainsi que contre tous leurs co-auteurs et complices.
A la faveur du faux établi au bénéfice du Ministre de la Défense, candidat à l’élection présidentielle de 2009, Monsieur René ABOGHE ELLA en sa qualité de Président de la CENAP et Madame Marie Madeleine MBORANTSOUO en sa qualité de Président de la Cour constitutionnelle se sont respectivement rendus coupable d’usage de faux, et à ce titre, ne peuvent décemment, continuer à exercer leurs fonctions respectives, alors que leur impartialité est gravement contestée.
Au nom de la morale républicaine, la Convention nationale appelle les Gabonaises et les Gabonais à prendre leur responsabilité, afin de ne plus laisser courir un tel défi contre la Nation.
Mesdames, Messieurs,
Restés à l’écoute de la ville et du monde, pendant les travaux de la deuxième Convention nationale, notre attention a été particulièrement attirée par un fait d’une particulière gravité, s’il était établi que celui-ci a été posé.
Selon un article de presse publié le vendredi 8 janvier 2016, rapportant des propos tenus par le Ministre de l’intérieur, Monsieur Pacôme MOUBELET BOUBEYA à l’endroit d’un fils NGOULAKIA, il est affirmé que celui-ci aurait déclaré, je cite le journal : « aucun opposant ne pourra être élu tant que je serai ministre de l’Intérieur », fin de citation.
Etablis que de tels propos auraient été tenus, cette attitude intolérable à ce niveau de responsabilité, disqualifierait de plus fort, le Ministère de l’intérieur largement défaillant dans l’exécution des obligations de sa charge, dans sa capacité à garantir l’impartialité des opérations électorales.
Devant la gravité des propos, la Convention recommande sans délai, la commission d’un huissier de justice, afin de vérifier la réalité des faits, et l’exactitude des déclarations faites.
Dans l’affirmative de cette posture, déjà éprouvée contre le prédécesseur à la même charge, qui avait activement consigné sur la place publique, les sommes nécessaires au règlement de la caution au bénéfice d’Ali BONGO ONDIMBA, l’Union du Peuple Gabonais se réserve de lancer toutes les actions nécessaires de nature à mettre à l’écart cette forfaiture installée dans la procédure électorale.
Dans le même temps, notre Parti entend tout mettre en œuvre, afin d’obtenir l’accompagnement de la communauté internationale, afin qu’elle permette l’organisation d’un scrutin honnête au GABON.
Chers amis,
Je me réjouis des résultats combien éloquents auxquels vous êtes parvenus au terme de vos travaux, ce dont je ne pouvais d’ailleurs douter au regard de la qualité des participants que vous êtes.
Maintenant que tout est fini, je vous souhaite bon retour dans vos circonscriptions respectives, et déclare clos, les travaux de la deuxième Convention nationale de l’Union du Peuple Gabonais, et ceux de la première convention du Mouvement des jeunes upégistes.
Je vous remercie.
Le Président