Crédité de plusieurs excursions à l’étranger en tête desquels la Turquie où il n’a de cesse de vendre la destination Gabon, Yohann Moussadji, promoteur de l’agence Yemn consulting, revient avec Gabonreview sur son activité, les retombées de ces déplacements et ses ambitions.
Yohann Moussadji : Dénommée Yemn consulting, mon entreprise est une plateforme vendant la destination Gabon à l’international à travers du consulting. Notre objectif consiste à mettre en exergue les valeurs et potentialités du Gabon. Concrètement, nous conseillons et accompagnons les PME, sans omettre l’intermédiation et la mise en relation avec les opérateurs internationaux.
On vous présente comme un pionnier parmi les chasseurs d’affaires en Turquie. Quels ont été les fruits de vos déplacements dans ce pays ?
Plusieurs, sur le plan personnel et professionnel. J’ai d’abord découvert la culture de ce pays et confectionné un carnet d’adresses. Dans le même temps, j’ai pu vendre la destination Gabon en Turquie. Toutefois, je retiens que ce pays constitue un bon modèle sur le plan commercial.
Hormis la Turquie, vous avez sillonné d’autres pays. De manière globale, quel bilan tirez-vous de vos différents déplacements ?
Ces voyages m’ont permis de constater les besoins de certains pays et les solutions que peut apporter l’intermédiation. Dans ce domaine, le Gabon traîne encore le pas, notamment aux niveaux administratif et juridique. Et pourtant, le Gabon a des potentialités énormes et gagnerait à déployer l’activité d’intermédiation d’affaires. J’ai, au cours de ces déplacements, enregistré d’importantes possibilités de financement dans les secteurs du BTP, de l’agriculture et l’implantation d’industries, pour ne citer que ceux-là.
Nombre de structures, en tête desquelles la Chambre de commerce, s’impliquent déjà dans ce que vous faites. Quelle plus-value apportez-vous dans ce sens ?
Il faut saluer l’adhésion de la Chambre de commerce à notre initiative. La Chambre de commerce a plusieurs fois collaboré avec nous, même si souvent les dossiers sont restés sans suite. Dans l’intermédiation d’affaires, il est presqu’impossible de réussir sans la protection juridique, administrative et diplomatique du pays, simplement parce que le droit d’ouverture à ce niveau de services reste encore très égoïste. La Chambre de commerce du Gabon à elle seule ne garantit pas une véritable intermédiation.
Vous avez récemment manifesté la volonté de transformer votre structure en ONG. A quoi cela renvoie-t-il ?
L’objectif visé consiste à mieux organiser la structure, impliquer les autres acteurs du secteur et bénéficier de l’appui d’autres compétences. L’an dernier, j’ai rencontré un compatriote ayant à son actif une quarantaine de voyages dans le cadre de l’intermédiation, à ses propres frais. Cette dernière par exemple peut nous apporter son expertise en la matière. L’ONG sera au service des Gabonais en quête d’investisseurs étrangers.
Quels sont vos projets pour les années à venir ?
Cette année, nous comptons lancer des formations inhérentes à l’intermédiation d’affaires, en nous appuyant sur le secteur institutionnel. Je crois qu’un politicien n’est pas forcément un bon manager. Nos formations ne concerneront pas seulement cette catégorie de potentiels opérateurs économiques. Elles seront ouvertes au grand public.