212, c'est le nombre d'établissements à caractère financier (collecte d'épargne, de transfert d'argent et de change manuel confondus) exerçant en toute illégalité au Gabon sur un total de 231 établissements recensés au terme de l'opération de contrôle menée par le ministère de l'Economie.
Sur un total de 231 établissements de collecte d'épargne, de transfert d'argent et de change manuel présents au Gabon, seuls 19 sont légalement établis. L'avènement de ces établissements remonte à plusieurs années pourtant leur évolution jusqu'ici n'inquiétait personne. En tout cas pas avant que la faillite du Bâtisseur de Richesse (BR Sarl) soit révélée au public puisque c'est ce scandale qui a insufflé le vent de nettoyage qui règne.
Durant ces années d'exercice illégal (défaut d'agrément généralisé), certains de ces établissements se sont permis de pratiquer des taux usuraires et de la publicité mensongère sous le regard indifférent du ministère de l'Economie. Ces établissements sont aujourd'hui, à l'issue de ce rapport, fermés et d'autres rappelés à l'ordre.
A titre conservatoire, l'autorité monétaire, en l’occurrence le ministère de l'Economie, a demandé aux structures bancaires de geler les comptes des établissements mis en cause et domiciliés dans leurs livres. Cette opération intervient un peu en retard selon certains clients lésés, car le mal a déjà été fait.
Poursuites judiciaires
Des poursuites judiciaires ont été engagées pour l'instant à l’encontre de BR Sarl, la Société Ariane, Global Invest, Kaou Finance, Société Sommet, Coofiga et IDH, sept établissements de collecte d'épargne mis en cause à la suite de l'affaire BR Sarl.
De son côté, le ministère de l'Economie rassure poursuivre en justice d'autres contrevenants qui oseraient à la longue, fouler la réglementation en vigueur au Gabon en matière d'exercice d'une activité de collecte d'épargne, de transfert d'argent et de change manuel. Mais certains estiment à tort ou à raison que c'est ce même ministère qui est comptable de cette anarchie dans laquelle cette branche de micro-finance est plongée.