Le 4 janvier 2016, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) est entrée en grève. Parmi les revendications, le paiement des vacations.
Figurant au nombre des revendications de la Conasysed, les vacations sont au cœur de la vie éducative. On désigne par vacation un service rendu par celui qu’on qualifie de vacataire. Son travail porte généralement sur une durée très courte. Par extension et même par abus de langage, on désigne également, sous ce terme, le salariat de courte durée. C’est ce deuxième sens qui est le plus souvent admis au Gabon, notamment au sein de l’éducation nationale. L’Etat connaissant et reconnaissant le manque d’enseignants dans certaines disciplines, a inscrit ce point dans les lois de finances. Mais, où donc est passé cet argent ?
Selon une rumeur récurrente, il aurait été détourné. Autrement dit, les vacations seraient devenues la vache laitière de certaines personnes autant au ministère de l’Education nationale qu’au ministère du Budget. Il se susurre que ceux qui en bénéficient se comptent parfois les membres de la famille, les amis, les copains et les copines etc. Du coup, de nombreux bénéficiaires légaux se voient privés de leurs droits puisque ceux qui sont payés ne sont pas forcément ceux qui travaillent. «C’est de la jeunesse, de la relève de notre pays dont il s’agit. Toutes ces grèves à cause des fautes de quelques corrompus contribuent à diluer davantage notre système éducatif et aucune autorité sérieuse, ayant le droit de décision, ne semble être concernée», note un observateur. Dès lors, pourquoi ne pas régler ce problème dont on connait la solution ? Il est temps que les autorités compétentes essaient de faire la lumière sur cette affaire de vacation afin de redonner espoir aux enseignants.
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