Un récent recensement mené par le ministère de l’Economie atteste que 231 établissements de micro-finance (EMF) exercent sur le territoire national, à savoir : 37 dans la collecte d’épargne, 192 dans le transfert d’argent et deux dans le change manuel.
Selon un communiqué du ministère de l’Économie, le recensement des établissements de micro-finance, menée du 25 novembre au 31 décembre derniers, en collaboration avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice, a permis de dénombrer 231 entités dont 19 seulement sont agréés, les 212 autres opérant dans l’illégalité, soit près de 92%.
Pour maximiser leurs profits, les structures identifiées opèrent selon un dispositif bien élaboré. D’une manière générale, elles agissent selon la technique dite des pyramides de Ponzi. En clair, les promoteurs font de la spéculation, contre des taux d’intérêt inimaginables, jusqu’à ce que tout s’effondre. «Il a été procédé à la fermeture des établissements en infraction et à l’interpellation de leurs dirigeants», assure-t-on au ministère de l’Economie. En sa qualité d’autorité monétaire, le ministre de l’Economie a, dans le même temps, déposé plainte pour exercice illégal d’activités, défaut d’agrément, pratique du taux usuraire et publicité mensongère. En conséquence, il rappelle que l’exercice des activités de collecte d’épargne, de change manuel et de transfert d’argent est très encadré. «Tout contrevenant s’expose nécessairement aux sanctions prévues par les textes», averti le gouvernement, invitant la population à plus de vigilance et à la dénonciation de ces opérateurs véreux.
Ces derniers mois, ce secteur a été secoué par la disparition des fonds des épargnants liés à BR Sarl, entraînant le désarroi de ces adeptes de l’enrichissement rapide.
