L'approvisionnement mondial en vaccin oral anti-cholérique devrait prochainement doubler grâce à l'approbation d'un troisième fournisseur par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé l'agence onusienne vendredi dans un communiqué de presse.
La production mondiale de ce vaccin anti-cholérique administré par voie buccale (OCV) est considérée comme faible et la demande est actuellement supérieure à l'offre, explique le communiqué. Ainsi, l'an dernier, le Soudan et Haïti ont demandé des vaccins à l'OMS afin d'effectuer une campagne de vaccination préventive, mais leurs demandes n'ont pu être satisfaites en raison de cette pénurie.
Le nouveau producteur, une compagnie sud-coréenne, est le dernier fabricant de l'OCV à être approuvé dans le cadre du programme de pré-qualification de l'OMS, qui vise à assurer que les médicaments et les vaccins achetés par les pays et par les agences internationales telles que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), satisfont aux normes acceptables de qualité, de sûreté et d'efficacité.
L'addition d'un fabriquant pré-qualifié supplémentaire devrait permettre de doubler la production mondiale qui passerait à 6 millions de doses en 2016, avec le potentiel d'un nouvel accroissement de la production à l'avenir. Ceci devrait contribuer à sortir d'un cercle vicieux de faible demande, faible production, prix élevés et distribution inégale, indique le communiqué.
Le choléra est une grave maladie diarrhéique qui peut tuer en quelques heures si elle n'est pas soignée. On décompte entre 1,4 million et 4,3 millions de cas par an, et environ 142.000 morts. Le choléra est endémique dans plus de 50 pays mais il n'attire habituellement l'attention internationale que lors d'urgences humanitaires, telles que l'épidémie survenue en 1994 parmi des réfugiés à Goma, en République démocratique du Congo, qui a fait des dizaines de milliers de morts. Les changements climatiques et le phénomène El Niño peuvent aussi contribuer à une hausse des épidémies de choléra.
Les OCV sont utilisés dans les campagnes de vaccination de masse en réponse aux situations d'urgence humanitaire depuis 1997. Mais du fait que la maladie affecte de manière disproportionnée les communautés les plus pauvres qui souvent ignorent l'existence du vaccin, historiquement, la demande est restée faible.... suite de l'article sur Autre presse