Du jamais vu depuis juillet 2004, disent les analystes. Une chute drastique loin d'être estompée ! En moins de deux ans, le prix du baril de pétrole a connu la baisse la plus vertigineuse et jamais enregistrée au préalable. De 50 dollar le baril, au début de la crise à 40 dollars fin 2015, le cours d'échange du baril de pétrole est aujourd'hui à 35 dollars. Il vient, courant cette semaine à nouveau de perdre 5% de sa base à la bourse américaine contre 4% en Angleterre. Certains analystes à travers la planète envisagent même d'ici les mois à venir, un baril de pétrole à 30 dollars.
"Le marché pétrolier va de pair avec l'appétit pour le risque. Donc si la confiance des opérateurs faiblit, les paris haussiers n'ont pas lieu", estime Nicolas Chéron, stratégiste marché chez CMC Markets. Deux facteurs majeurs : la surabondance de l'offre pétrolière mondiale et la dégringolade de l'économie chinoise, expliquent en partie le phénomène. A ces facteurs s'ajoute, la production américaine, toujours croissante de 17.000 barils par jour et les tensions croissantes entre l'Arabie Saoudite et l'Iran qui rendent difficiles l'accord sur la réduction de production au sein des pays exportateurs de pétrole membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Du coup, l'avenir ne s'annonce pas sous de bons auspices, vu que certains analystes prévoient dans les prochains mois, un prix du baril à 30 dollars. Les plus pessimistes pour leur part parlent plutôt de 20 dollars, le baril. Dans tous les cas, tous les scénarii sont envisageables !