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Justice : Sans famille, cet univers impitoyable
Publié le vendredi 8 janvier 2016   |  Gabon Review


prison
© Gaboneco par dr
prison centrale de libreville


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Voyage au cœur de la prison centrale de Libreville à travers le témoignage d’un ancien détenu. «Les observateurs» de France 24 sont passés par là.

Les conditions de vie et de travail à la prison centrale de Libreville suscitent des questions de la part des parents des détenus et agents de la sécurité pénitentiaire. Si l’évasion, en novembre dernier, d’un groupe de détenus, avait défrayé la chronique, il est à déplorer que rien ou presque n’ait été fait pour y assainir le climat. Matons et détenus sont toujours confrontés aux mêmes difficultés. Le témoignage de Marc. K., un ancien prisonnier, rapporté par le site «Les observateurs» de France 24, n’est pas pour rassurer quant à la question de l’Etat de droit. «La prison est divisée en plusieurs secteurs, appelés «quartiers» dans lesquels on trouve plusieurs cellules. Un des quartiers se surnomme «la Chine». Personne ne veut y aller parce que la surpopulation carcérale y est trop forte ! Il y a près de 300 détenus soit une quarantaine par cellule. Dans mon quartier, nous pouvions être jusqu’à vingt dans des toutes petites cellules, quand il n’y a plus de place les détenus vont dormir dehors», confie l’ancien taulard, qui affirme qu’en dehors des zones réservées aux fonctionnaires et aux femmes, «tous les détenus masculins sont mélangés, peu importe la peine qu’ils purgent».

A Sans famille, voleurs à l’étalage et criminels endurcis se côtoient. Comment ne pas comprendre la hausse du nombre de récidives ? Surtout, comment ne pas comprendre qu’au sortir de leur détention, certains sont plus dangereux qu’à leur entrée ? «J’ai côtoyé des assassins comme des petits voleurs. Cela pose un véritable problème de sécurité, d’autant plus qu’il n’y a pas de caméra de surveillance. (Et) les gardes pénitenciers ne sont pas vraiment présents non plus. Les prisonniers sont livrés à eux-mêmes. C’est comme un mini-village», fait savoir l’ancien prisonnier selon lequel, seuls «le chef de quartier» et quelques-uns de ses proches font office d’autorités dans cet environnement.

Depuis plusieurs années, les différentes responsables qui se sont succédés à la tête du ministère de la Justice n’ont cessé d’annoncer la construction d’une nouvelle prison dans la banlieue de Libreville. Sauf que rien n’a été fait en ce sens. Ce projet n’a pourtant pas été mis de côté ou rayé des ambitions des dirigeants. Il reste d’actualité. Pour le moment, à Sans famille, pénitencier construit en 1956 pour accueillir 300 détenus et qui en compterait actuellement près de 1500, l’on s’entasse les uns sur les autres. «Tous les détenus ont à leur disposition une petite hache et des couteaux», témoigne Marc K. A en croire France 24, qui dit avoir interrogé le Garde des Sceaux, lui-même héritier de la situation, tout devrait rentrer dans l’ordre sous peu. «Le ministère de la Justice a assuré que les travaux allaient bientôt prendre fin. Ils auraient été ralentis par la chute du prix du baril de pétrole. Il a également précisé que les prisons du Gabon respectaient l’ensemble des normes internationales» donne-t-on à lire. En attendant, les prisons du Gabon sont toujours aussi mal famées.

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