M. le ministre, la Société gabonaise de transport est en crise. On parle de trois mois de salaires impayés.
Ernest Mpouho : le problème nous préoccupe au plus haut point. Il est de deux ordres. Le premier est structurel. La Sogatra ne dispose pas d'un directeur général adjoint. En situation de crise, et en l'absence du nouveau directeur général, l'intérim n'est pas assuré. Concernant les trois mois d'arriérés (...), mes informations me font dire qu'il s'agit du mois de décembre. Novembre a été réglé lundi. Pour décembre, (...), la direction générale de Sogatra et (...) la direction générale du Budget cherchent à trouver une solution.
Avec un prix du transport subventionné par l'Etat, et sans l'enveloppe des pouvoirs publics, Sogatra met la clé sous le paillasson. En définitive, ne faut-il pas privatiser l'entreprise ?
Lorsque les plus hautes autorités ont décidé sa création, elles ont d'abord pensé au peuple. Imaginez le citoyen lambda qui quitte Bikélé pour la gare routière pour 200 francs seulement, aller et retour. Cela fait un budget transport de 6000 francs mensuel. C'est cela la solidarité voulue par le chef de l'Etat.
Comment rendre viable la Sogatra ?
Nous avons un plan de développement pour Sogatra. (...) Il y a un audit en cours dont nous attendons les conclusions. Nous savons où nous voulons aller avec Sogatra.