Le porte-parole du gouvernement est longuement revenu, le 6 janvier courant, sur le discours à la nation du président de la République du 31 décembre dernier.
Passé la cérémonie de présentation des vœux au président de la République, le porte-parole du gouvernement a aussitôt essayé de faire l’économie de ce qui a été dit ou fait durant l’année échue. Sur le plan diplomatique, Alain-Claude Billie-By-Nzé a rappelé la présence du Gabon aux grands rendez-vous internationaux, à l’exemple de la Cop21. Il a également relevé l’implication du Gabon dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que les appuis multiformes aux peuples atteints par cette barbarie.
Sur le plan politique, il a relevé que le président de la République a instruit le gouvernement de faire en sorte que l’élection présidentielle et les élections législatives à venir se déroulent dans les délais constitutionnels. Affirmant que le président de la République n’est pas fermé au dialogue, il a indiqué que le Conseil national de la démocratie (CND) demeure un cadre adapté. Sur le plan économique, il a basé son propos sur la rengaine des conséquences de la chute des cours du pétrole, prétendant tout de même que des efforts ont été faits pour garder le cap de la croissance et créer des emplois. «Chaque nouvel emploi créé est une victoire contre le chômage», a-t-il lancé, avant de parler de l’égalité des chances qui, selon le président de la République, «doit s’étendre impérativement à l’accès des jeunes et des femmes à l’emploi, aux services sociaux de base ainsi qu’aux services publics».
S’agissant de la sécurité, Alain-Claude Billie-By-Nzé a rendu hommage aux troupes déployées sur les théâtres d’opération à travers le continent. Il a rappelé la nécessité de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité, notamment à l’orée de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017.
S’exprimant sur les cas de Gabon Matin et de l’Agence gabonaise de presse (AGP), le ministre de la Communication a reconnu que ces deux structures font face à des difficultés. «Le gouvernement n’a pas décrété de cessation d’activités», a-t-il toutefois tenu à préciser, reconnaissant tout de même l’existence d’arriérés de salaires ayant entraîné un débrayage.