En proie à d’énormes difficultés financières, l’Agence gabonaise de presse (AGP) a décidé, le 4 janvier dernier, de cesser toutes ses activités rédactionnelles.
Alors que tout semblait mis en œuvre pour un retour à la sérénité à l’Agence gabonaise de presse (AGP), il n’en sera rien. En proie à d’énormes difficultés financières, le média public a décidé, le 4 janvier dernier, de cesser toutes ses activités rédactionnelles. Une décision consécutive au mouvement d’humeur du personnel, excédé par les arriérés de salaire.
En effet, la subvention étatique pour l’exercice 2016 s’élève à 200 millions de francs, en baisse de 50% par rapport à celle de l’année précédente alors que, dans le même temps, la masse salariale est estimée à près de 300 millions de francs par an.
Et pourtant, en octobre dernier, le ministre de la Communication avait promis sauver le quotidien Gabon Matin et l’AGP. Un plan de sortie de crise avait même été déposé le mois dernier sur la table du gouvernement. Il consiste essentiellement au règlement de la dette vis-à-vis de l’imprimeur et à la mise en place d’un plan de redéploiement du personnel, puis à la recherche de financements complémentaires. Depuis 2014, la situation de l’AGP n’a cessé de se dégrader. Le quotidien Gabon Matin avait cessé de paraître de septembre 2014 à juillet 2015, avant de revenir en kiosque de juillet à novembre derniers, avant de disparaître de nouveau jusqu’à ce jour. Gabon Matin accumule les impayés d’eau, d’électricité et d’internet. «Un trou abyssal a été laissé à l’imprimerie Multipress pour plus de 100 millions de francs», souligne-t-on. C’est donc dire l’ampleur des difficultés qui minent cette entité.