Libreville – Au Gabon une guerre de chiffonniers dirait-on s’est déclenchée depuis deux (2) semaines déjà au sein du parti de l’opposition Union Nationale (UN). Elle trouve son origine dans la mise en place d’une plate forme commune en vue de soutenir ou de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle de 2016.
Les pères fondateurs de l’UN que sont Zacharie Myboto (Président), Casimir Oye Mba et Jean Eyeghe Ndong (Vice-présidents) ont choisi la place publique pour étaler au grand jour les divergences qui les opposent entre eux, laissant un peu plus désabusés, les militants qui avaient cru un moment que la recréation était enfin terminée. Même si d’aucuns l’acceptent encore difficilement, la goutte d’eau qui fait déborder le vase de l’UN reste la désignation, mieux le soutien que ce parti politique doit apporter à une quelconque candidature dans la perspective de l’élection présidentielle du mois d’Aout 2016.
En principe, l’UN étant régit par un statut et un règlement intérieur conformément à la loi 10/62 du 10 décembre 1962 portant fonctionnement régulier des associations et partis politiques en République gabonaise, il est autorisé à présenter un candidat à toutes échéances politiques et à défaut porter un soutien à un tiers candidat, mais tout ceci doit préalablement faire l’objet d’un consensus du bureau directeur à défaut de la caution du congrès. Voilà pour l’essentiel.
Or, il se trouve que M. Jean Ping, sans appartenance politique aucune, s’est donné une idée pour rallier certains citoyens à sa cause, cas notamment de M. Jean Eyeghe Ndong de l’UN, qui n’a pas obtenu le blanc seing de sa formation pour suivre le natif d’omboué (Jean Ping) dans sa croisade vers la prochaine élection présidentielle de 2016.
Comme il fallait s’y attendre, une telle position est tout bonnement venue troubler les esprit des autres membres de l’UN qui n’ont pas hésité à crier à la trahison, rendant ainsi illisible l’avenir du parti.