Libreville, Gabon – Jean Ping accompagné de quelques proches a déposé lundi au siège du Front uni de l’opposition pour l’Alternance (Le Front), sa candidature pour espérer être désigné candidat unique du Front de l’opposition pour l’alternance lors de l’élection présidentielle d’août ou septembre prochain.
La candidature a été réceptionnée par Fulbert Mayombo Mbendjangoye, secrétaire exécutif de cette principale coalition de l’opposition gabonaise créée le 19 juillet 2014 par plusieurs partis et individualités.
« Je suis heureux d’avoir déposé ma candidature », a déclaré Jean Ping.
Au moment où il déposait sa candidature, le président en exercice du Front, Pierre André Kombila a indiqué à la presse que « Ce processus n’est pas encore d’actualité au Front », a-t-il indiqué dans un ton ferme.
L’opposant en chef du Front ne reconnait pas le communiqué publié depuis la semaine dernière par son secrétariat général. Pour lui le communiqué appelant tous les membres du Front susceptibles de se porter candidat aux primaires de retirer leurs fiches de candidatures pour les inscriptions est un faux document qui n’engage pas le Front.
L’opposant Jean Ping est le premier à se plier à cet exercice. « Cette espèce de campagne personnelle, c’est un peu contre l’idée de travailler ensemble pour arriver à l’alternance », a-t-il fustigé, précisant par ailleurs que « les gens qui iront avec Ali Bongo Ondimba aux élections dans les conditions actuelles ne seront pas élus ».
« Je n’irai pas au casse pipe. Ce sont eux qui vont droit vers un casse pipe », a rétorqué Jean Ping dans une interview avec la presse.
Le ton monte d’un cran et le Front menace de s’effondrer car juste après le dépôt de sa candidature, Jean Ping a assisté à la conférence de presse de Jean Eyeghe Ndong qui canardait le président de l’Union nationale (UN) Zacharie Myboto et Casimir Oyé, vice-président de ce parti également membre fondateur du Front.