Comme promis depuis des mois, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) est entrée en grève le 4 janvier 2016.
Déciment, l’année 2016 commence sur les chapeaux de roue à l’éducation nationale. Après leur assemblée générale du samedi dernier, les enseignants, qui avaient pris la résolution d’entamer leur mouvement de grève le 4 janvier courant, sont effectivement entrés en débrayage. Les élèves des établissements publics ont du rebrousser chemin, les écoles étant quasiment vides d’enseignants qui, pour la majorité, se sont donnés rendez-vous à l’école publique Martine Oulabou où se trouve leur piquet de grève.
Là-bas, ils ont installé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire leurs revendications. Des revendications récurrentes qui peinent à trouver des solutions. Face à cet attroupement, des policiers ont été déployés pour assurer la sécurité. Ce qui n’a pas pu démoraliser les grévistes qui se sont satisfaits du fait que la grande partie des écoles et établissements publics de Libreville ait suivi cette grève. Pour eux, le 5 janvier sera déterminant pour la poursuite du mouvement. Ils espèrent que les établissements scolaires du pays entier entrent en grève pour mettre la pression sur le gouvernement. Et dans ce cas, ils annoncent une grève qui ne s’arrêtera que lorsqu’ils auront eu satisfaction de toutes de leurs revendications. La Conasysed fustige l’inaction du gouvernement sur la question des bons de caisse séquestrés. De même, elle revendique le remboursement des différentiels de salaires «arbitrairement ponctionnés» au mois de juin et juillet aux leaders syndicaux et à certains enseignants. Elle exige donc le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du deuxième trimestre de 2015, le paiement des cas d’omission de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife) 2015, le paiement de toutes les vacations. Elle exige également le traitement définitif des dossiers du pré-primaire, le paiement des rappels de solde dus aux agents de l’Etat exerçant dans le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle, attendu depuis le 31 décembre 2014. La Conasysed demande enfin l’annulation de la décision liée à l’avancement au mérite et interpelle le gouvernement sur la régularisation de toutes les situations administratives, notamment les recrutements, l’intégration, l’avancement et le reclassement des enseignants.
Cette fois, la Conasysed semble vouloir rester ferme. D’autant que ces grèves à répétition affectent interminablement les apprenants. Vivement que les choses se décantent et que de vraies solutions soient trouvées aux différents problèmes posés.
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