Libreville – Les enseignants membres de la plate forme Convention Nationale des Syndicats du Secteur Education (Conasysed) étaient réunis en assemblée générale extraordinaire, le samedi 31 décembre dernier, dans leur sanctuaire de l’école publique Martine Oulabou de Libreville. A l’arrivée, ils se sont prononcés pour la reconduction pour un mois de leur mouvement de grève générale.
L’école gabonaise qui ne marche déjà pas sur les rails depuis lors pour des raisons bien connues de tous, va traverser un nouveau désert en ce début du deuxième trimestre 2016. Cette situation qui cause suffisamment du tort non seulement aux élèves, mais également et surtout aux parents qui ont à cœur l’avenir de leurs progénitures, s’est exacerbée le samedi 31 décembre 2015 lors de la dernière assemblée générale convoquée à l’école publique Martine Oulabou par la coordination de la conasysed que pilote Simon Ndong Edzo entant que délégué général, Louis Patrick Mombo , délégué administratif, et Marcel Libama, conseiller. Malgré de nombreux aquis dont jouit à ce jour le corps enseignant, le collectif des pairs continue toujours de peindre en noir les actes du Gouvernement de la République.
« Nous réclamons la Prime d’Incitation à la Performance (PIP), la redevance du deuxième trimestre 2015 malgré les promesses du gouvernement de solder avant le 25 décembre 2015, le dossier des enseignants du pré-primaire qui devait être apuré avant cette même date, les vacations des derniers examens qui ne sont que partiellement payées aux enseignants, de nombreux omis de la Prime d’Incitation à la Fonction Enseignante (PIFE) de mai 2015, la construction des écoles pour faire face à des effectifs pléthoriques », a formulé Simon Ndong Edzo, qui par la suite n’a pas ménagé les pouvoirs publics.
« Le gouvernement s’était engagé à résoudre le gros de ces problèmes avant la fin d’année 2015. Nous sommes allés de sursis en sursis, aujourd’hui la décision est prise, nous entrons en grève d’un mois », a-t-il commenté.
En fait, cette prise de position étonne plus d’un, étant donné que le gouvernement du Premier ministre Ona Ondo, à travers le ministre de l’éducation nationale, Florentin Moussavou, a pris à bras le corps ce volumineux dossier. Eu égard à cette menace de grève, le membre du gouvernement a appelé à la reprise des cours sur toute l’étendue du territoire national ce lundi 4 janvier 2016. Message qui a été suivi par les élèves qui ont repris le chemin de l’école malgré l’absence de certains enseignants.