La maison d’édition a procédé, le 30 décembre dernier à Libreville, à la distribution des dividendes issus des productions écoulées au cours de l’année échue.
Depuis 2011, les Editions Ntsame ont décidé de se mettre au diapason des normes internationales en rétribuant les auteurs publiés. En 2015, une cinquantaine d’auteurs ont reçu leurs droits d’auteur. L’objectif visé est de motiver les producteurs, notamment les auteurs, pour les amener à mieux s’impliquer dans l’art, notamment la littérature. «Une édition qui se respecte doit payer les droits d’auteur. Et les droits que nous payons aujourd’hui n’ont rien à voir avec les droits que l’Etat va payer aux auteurs pour l’utilisation de leurs œuvres comme manuels scolaires», a expliqué la promotrice de cette maison d’édition, Sylvie Ntsame. Les écrivains bénéficiaires ont été payés à hauteur de la vente de leurs productions.
Près de 7 millions de francs ont donc été repartis entre les différents auteurs retenus pour cette édition. Comme pour les aider à vivre de leur art, même s’il y a encore du chemin à parcourir. S’exprimant lors de cet événement, Maurice Okoumba Nkoghé, l’écrivain le plus prolifique du Gabon, a déclaré que les Editions Ntsame ont ouvert une porte que les autres maisons d’éditions devraient désormais emprunter. Hamidou Okaba, écrivain, par ailleurs secrétaire général adjoint du ministère de l’Economie, souhaite que tous les écrivains gabonais publient sur place. Il estime qu’«un peuple qui ne parle pas n’a pas de culture ». Pour lui, le livre est la première diplomatie et l’âme d’un pays. Dans ce contexte, comme Maurice Okoumba Nkoghé, enseignant et écrivain, il a dit toute sa gratitude aux Editions Ntsame.
Les Editions Ntsame disposent d’une cinquantaine de points de vente au Gabon et en France, et d’un véritable réseau de distribution.
