A l’Assemblée nationale et au Sénat, les parlementaires ont procédé, le 31 décembre dernier, à la clôture de la 2e session ordinaire, avec la promesse d’une plus grande attention aux critiques internes ainsi qu’aux attentes des populations.
Au cours des quatre derniers mois, députés et sénateurs ont planché sur de nombreux textes, notamment la loi de finances 2016. Si le budget de l’année qui débute a finalement été arrêté à la somme de 2625,9 milliards de francs, cette adoption a été précédée de l’audition des membres du gouvernement. A la faveur des cérémonies de clôture de la 2e session ordinaire dite budgétaire, organisées le 31 décembre dernier à l’Assemblée nationale et au Sénat, les parlementaires se sont félicités du travail abattu, non sans appeler les dirigeants à accorder davantage d’intérêt aux voix discordantes au sein des différentes chambres ainsi qu’aux critiques des populations.
Pour Guy Nzouba Ndama et Lucie Milebou-Aubusson, qui n’ont pas manqué de renouveler leurs hommage aux défunts Luc Marat Abyla et Léon Mebiame, bien que difficiles à entendre, ces critiques sont porteuses. Elles permettent de répondre aux attentes des populations, «qui ne peuvent plus longtemps supporter les coups de fouet de la misère». D’autant que, a fait savoir le président de l’Assemblée nationale, s’adressant à la présidente du Sénat, «s’il est acquis que le bicaméralisme est une chance pour notre démocratie, la complémentarité harmonieuse de la masse critique que possède nos deux institutions ne constitue pas moins une autre chance au cours de la présente législature». De même, Guy Nzouba-Ndama a apprécié et mis en garde les uns et les autres sur l’attitude «silencieuse et indifférente» des populations, présentées comme une «majorité (qui) peut inquiéter». «Nous disons merci au peuple gabonais de nous soutenir. Nous avons la faiblesse de reconnaître que sans lui notre présence au sein de cet hémicycle, tout comme notre engagement politique, n’auraient aucune raison valable. Ici ou devant un poste de télévision, notre considération est la même, notre reconnaissance identique à l’adresse de ce peuple qui nous encourage et valorise le rôle des institutions de la République», a-t-il ajouté, avant de donner rendez-vous aux parlementaires à la prochaine rentrée.
