La ministre du Commerce, des PME, de l’Artisanat, du Tourisme et du Développement des services a tenu à clôturer l’année en fixant ses collaborateurs sur les objectifs à atteindre dans le court et moyen termes.
Madeleine Berre a entretenu ses collaborateurs sur son plan d’action. Autrement dit, elle a partagé sa vision avec ses collaborateurs. «Ne restons pas sur le passé, sur ce qui n’a pas marché. Avançons !», a-t-elle lancé d’entrée de jeu, ajoutant : «La politique des PME, l’artisanat, le tourisme et l’encadrement du tourisme sont des enjeux majeurs dans un contexte économique morose au travers la chute du prix du baril». Pour elle, il y a lieu de parvenir à la «dynamisation du tissu économique»,la «création de la richesse inclusive», «l’accompagnement des PME et des opérateurs économiques privés». Pour y parvenir, elle entend s’appuyer sur quatre axes, à savoir : l’artisanat, l’entreprenariat, le commerce et le tourisme.
Présentant ces axes, elle a parlé de son ambition de créer un village artisanal dont les objectifs sont de développer un lieu unique de formation, de rencontre, de valorisation, d’exposition des produits du terroir et de vanter le savoir-faire des artisans gabonais. Ce projet devrait bénéficier d’un partenariat public-privé. Sur l’entreprenariat, la ministre du Commerce estime que la PME gabonaise ne doit plus être vue comme «un secteur qui souffre, qui peine à se développer». Dès lors, il faut définir des actions, stratégiques et des politiques adaptées et efficaces. A ses yeux, cela passe par l’identification, le recensement, la classification des entreprises en fonction de leurs tailles, l’objectif étant de constituer un annuaire des entreprises avec des statistiques fiables. «Il faut que ces entreprises puissent participer au vaste chantier de la Can 2017», a-t-elle martelé, rappelant qu’elle songe aussi à un pôle dédié à l’identification des besoins d’assistance.
Madame Berre a également parlé de l’édification d’une maison de l’entreprise, qui permettra d’apporter des réponses aux problèmes de développement des entreprises. Au-delà, il s’agira d’organiser des formations et des sessions de renforcement des capacités, assurer la veille et la représentation, tout en jouant le rôle d’incubateur. Se prononçant sur le commerce, elle a dit devoir lancer des missions de vulgarisation, de sensibilisation et de pédagogie. «L’opérateur économique doit être notre ami», a-t-elle lancé, rappelant que lorsque les opérateurs sont dans l’informel, ils sont en paix, mais lorsqu’ils franchissent le pas du formel, ils subissent les affres de la loi (taxe, impôts, etc.). «Il faut donc changer de donne et leur faire comprendre que l’objectif est de les faire grandir», a-t-elle indiqué. En ce sens, elle a plaidé pour des politiques d’accompagnement autant pour le commerce interne que pour le commerce extérieur.
Abordant le développement du tourisme, elle a souligné que cette activité a pour but de «vendre le Gabon». Plusieurs projets sont en vue, dans la perspective de la Can 2017. Au final, la ministre du Commerce, des PME, de l’Artisanat, du Tourisme et du Développement des services a simplement déclaré que «toutes ces actions visent à augmenter le taux de croissance du pays». «L’entreprise gabonaise doit se développer. Nous devons construire un entrepreneur gabonais qui gagne, qui grandit et qui est reconnu à l’extérieur», a-t-elle ajouté.