Dans la vie d'un homme, d'une entreprise, d'une Nation, 40 ans, est l'âge de la maturité. La célébration des 40 ans de l'Union renvoie aux sillons tracés par les hommes et les femmes qui ont marqué de leur empreinte cette belle et exaltante aventure.
Depuis le 30 décembre 1975, l'œuvre nous rappelle le souvenir des fondateurs qui, pour beaucoup, nous ont quittés, quand d'autres continuent chaque jour à poursuivre notre constante évolution. Nos pensées, en premier à Omar Bongo Ondimba, qui, dès l'aube des années 70, décida de doter notre pays d'un quotidien, à l'instar de nos confrères francophones, «Cameroun Tribune », « Le Soleil de Dakar », « Fraternité Matin » ...
L'avènement de ce « canard », à l'époque du parti unique, fut un enjeu de taille. Mais à l'époque, elle rimait avec une pratique qui mettait le journaliste au service du développement de son pays, servant de relais entre les pouvoirs publics et les populations.
Pour autant, à l'entame de la seconde décennie, la mutation technologique qui s'en suivit avec l'ère de l'informatique, en même temps que celle dictée par le retour au multipartisme, ont conduit aux adaptations nécessaires qui permettront d'aborder sans trop de heurts le virage qui s'imposait.
Avec l'avènement d'une nouvelle classe politique, revoilà l'Union traverser, à nouveau, une zone de turbulence. Plus forte, plus tendancieuse, plus menaçante pour la cohésion nationale que celle vécue en 1990. Aujourd'hui, c'est une évidence, la société gabonaise connaît une véritable crise. Les valeurs de tolérance, de dialogue et de paix qui ont longtemps constitué le socle de cette Nation, sont en train de voler en éclats.
L'adversité, la division, la haine et l'incitation à la violence sont autant de menaces qui, à long terme, risquent d'ébranler l'édifice Gabon. Une fois de plus, l'Union est interpellé. Sa responsabilité plus qu'engagée. Les responsables du Quotidien en sont conscients. On n'a pas 40 ans... par hasard. En informant et éduquant dans le respect du pluralisme des opinions, en demeurant l'aiguilleur de la société, le fervent défenseur de la paix, de l'unité et la cohésion nationales.