Le Fonds monétaire International (FMI) avait prédit à terme cette augmentation du taux directeur. Les emprunts contractés par les pays émergents auprès des pays développés vont très certainement occasionner des conséquences négatives sur les économies des pays en voie de développement. Ce sombre présage coïncidant avec l’actuelle crise du secteur pétrolier. Autant de raisons justifiants les crédits contractés par les pays émergents auprès de la France, la Chine, les Etats-Unis et bien d’autres puissances.
A titre de dommages collatéraux, une hausse de l’endettement des Etats émergents, car les taux d’intérêts vont inévitablement grimper. Du coup l’augmentation du taux directeur de la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED), n’est pas sans conséquences pour le Gabon, dépendant d’un tel financement pour la réalisation de certains projets. Dans le même registre, la dépréciation de la devise chinoise se fera ressentir et aura un impact sur les importations chinoises, les prix des matières premières et occasionnera des difficultés de refinancement de la dette des Etats émergents.
La dette extérieure des pays émergents a considérablement augmenté depuis la crise de 2008 sous l’influence d’un taux bas.
Selon les analystes, elle est aujourd’hui à un « niveau record », car atteignant désormais les 105 % du PIB en fin 2015. L’autre danger de l’opération américaine est qu’elle « pourrait accélérer la spirale négative » de la dette et renforcer le risque de bulles spéculatives. En clair, cette opération fera augmenter les taux d’intérêts américains et gonflera la dette des Etats émergents. « Tous ces aspects doivent être suivis par les pays africains présents sur les marchés de capitaux et pris en compte. En effet, la fenêtre des financements sur les marchés de capitaux devient désormais étroite du fait du cout de la liquidité », estime Régis Immongault, le ministre de l’Economie.