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Le bilan d’Ali Bongo jugé peu flatteur
Publié le lundi 28 decembre 2015   |  Gabon Review


Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo Ondimba, président gabonais en exercice de la CEEAC


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Alors que son septennat s’achève dans huit mois, certains titres de la presse internationale jugent le bilan du chef de l’Etat pas très positif.

Dans sa parution du 23 décembre dernier, le journal en ligne La Lettre du Continent affirme en effet, dans un article consacré à «l’irrésistible ascension d’Yves-Fernand Manfoumbi» au sein de la sphère dirigeante du pays, que l’Agence nationale des Grands Travaux d’Infrastructures (ANGTI) dont l’ancien directeur général du Budget vient d’être désigné comme président du Conseil de surveillance, est «l’organe public dont la mission sera de valoriser le – maigre – bilan d’Ali Bongo» pendant la prochaine campagne électorale. Bilan classé maigre ? Tout ceci est la conséquence d’un long délitement de la patience des Gabonais et des observateurs depuis six ans.

Un bilan dont beaucoup d’observateurs s’accordent à dire effectivement qu’il n’est pas à la hauteur des attentes, à la hauteur des espérances. Six ans et plus de 3500 milliards de francs CFA plus tard, l’opinion en est à se demander où est passé tout cet argent lié au budget d’investissement. Cet argent a-t-il seulement existé ? S’il ne l’a pas été, pourquoi ne pas l’avoir dit ? En tout cas, pour l’opinion, deux années de suite, le budget d’investissement s’est élevé à 900 milliards CFA ; deux autres années, il était à 600 milliards CFA. Puis à 550 milliards CFA pour une autre année. Et puis s’en vint, en 2015, la chute des cours du pétrole qui provoqua la réduction du budget général de l’Etat, la suppression de la PIP et l’arrêt de nombreux chantiers.

Le logement, symbole de l’échec du régime de l’Emergence, semble être à l’origine de l’impopularité grandissante du gouvernement. Autre symbole de l’échec : l’emploi. Pas beaucoup d’emplois créés en six ans dans le privé. Des titulaires de Master sont «à la maison». On ne le dit pas : la Fonction Publique ne recrute plus ; elle régularise tout juste les situations administratives de ceux qui en font déjà partie. Seuls secteurs renfloués dans l’administration : l’Education et la Santé. Trop de chantiers sont inachevés, voire à l’arrêt : le Champ Triomphal est arrêté, voire annulé. Ce sont des milliers d’emploi directs et indirects qui se sont envolés avec l’arrêt de ce projet. Que dire ces secteurs sociaux ? Lors des Assises sociales d’avril 2014, Ali Bongo avait promis de consacrer 250 milliards CFA pendant trois ans (2014, 2015 et 2016) au secteur social. Depuis l’année dernière, aucun franc n’a été débloqué. Peut-être attend-on 2016, l’année électorale, pour «parer au plus pressé». Les secteurs sociaux sont en tout cas dans un état alarmant, que ce soit l’eau ou l’électricité pour lesquelles des quartiers entiers et de grands centres urbains restent dépourvus dans le pays, que ce soit la formation ou l’insertion des jeunes. 10 milliards CFA avaient été promis au Fonds national de l’Emploi, bras droit de l’Office national de l’Emploi. Ils sont toujours attendus. Le réseau routier, notamment à Libreville et dans les grandes villes, est en piteux état. A la décharge du gouvernement : 84 milliards CFA vont être consacrés à la réhabilitation (!) des routes de la capitale et de ses environs. Mais les premières actions de cette réhabilitation urbaine suscitent laissent dubitatives plusieurs franges de la population librevilloise…

Autre réalisation en cours : la mise en œuvre du Programme Graine prévu pour créer 20.000 emplois. Selon Ali Bongo, après le Transgabonais, le Programme Graine est le plus grand chantier de l’histoire du Gabon. Mais va-t-il pouvoir résoudre toutes les carences, toutes les insuffisances, tous les manquements, qui sont à l’origine du sinistre du secteur agricole ?

Ali Bongo a-t-il préféré prioriser des secteurs qui ne nécessitaient pas, comme la flotte aérienne présidentielle et le parking automobile de la présidence de la République, de trop gros moyens ? Le chef de l’Etat a-t-il plutôt priorisé trop de compétitions sportives, comme la Can 2012 qui a englobé de gros budgets ? En tout cas, dans ces secteurs, ce n’est pas le vide. Le bilan y est plutôt bien plus positif que dans les «secteurs vitaux» marqués par trop d’insuffisances.

Au vu de toutes ces insuffisances criardes et criantes, la presse internationale aura toujours beau jeu de dire que le bilan des années Ali est «maigre». Une appréciation négative reprise par plusieurs de ses compatriotes.


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