Faute de moyens pour entretenir l’ensemble de ses employés, le groupement Santullo-Sericom Gabon n’a plus que 400 ouvriers sur le terrain, pour un effectif global de 1 400.
La conjoncture économique continue de faire des dégâts dans le pays avec, comme conséquence principale, l’allègement des effectifs au sein des entreprises locales. C’est le cas du groupement Santullo-Sericom Gabon, obligé de réduire de près d’un tiers ses effectifs, placés en chômage technique. «Sur 1 400 ouvriers, nous n’en avons plus que 400 sur le terrain. Nous avons été obligés de les licencier, suite à l’arrêt de certains chantiers. Mais nous comprenons les difficultés de l’Etat, car nous ne sommes pas les seuls dans ce cas», a déclaré le patron de l’entreprise relayé par L’Union. Guido Santullo espère néanmoins que la situation économique du pays va s’améliorer assez rapidement. A ses yeux, la signature, le 16 octobre dernier, d’«un protocole d’accord transactionnel» relève de la volonté du gouvernement de poursuivre les travaux. «J’ai confiance dans le gouvernement gabonais. C’est la raison pour laquelle j’ai lancé la construction de ces deux tours de 75 milliards de francs. Dans 4 mois, ces tours seront achevées. Mais il n’empêche que nous traversons des difficultés financières, les banques ne peuvent pas éternellement nous accompagner», a-t-il lancé. Comme un énième cri de détresse, le patron de Santullo-Sericom Gabon souhaite que l’Etat se penche sur ses difficultés. «Nous souhaitons terminer nos chantiers», a-t-il dit.
Pour mémoire, Santullo-Sericom Gabon réclame à l’Etat une créance de 158 milliards de francs. L’État s’est engagé à payer un montant de 21 milliards chaque année jusqu’en 2018. Ces arriérés de paiement concernent sept chantiers dont certains sont à l’arrêt, notamment la route Akiéni-Onga, le lotissement de l’hippodrome de Franceville, les ponts de Kango, Tchibanga et Mayumba.