Libreville, Gabon – La présidente de l’ONG Malachie, Pépecy Ogouliguendé, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) et la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) a sensibilisé mardi et mercredi à Libreville les femmes gabonaises venant de tous les secteurs d’activités sur le phénomène de la corruption qui fait perdre à l’Etat chaque année plusieurs milliards de francs, selon le système des Nations Unies.
L’atelier avait pour thème : « la responsabilisation de la femme dans lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux ». Il a consisté à sensibiliser les femmes sur l’arsenal juridique existant d’une part, et d’autre part, de permettre à ces dernières de s’intéresser à cette épineuse question qui gangrène progressivement la société dans son ensemble. En tant que maillon essentiel dans l’éducation des ménages, la femme est donc invitée à jouer sa partition pour impacter la société.
« Elle est la mère et l’épouse. Donc en termes d’éducation, la femme peut influencer positivement, les comportements des membres de sa famille », a expliqué Mme Ogouliguendé lors de la sensibilisation. Selon l’oratrice, ce processus peut être fiable dans sa mise œuvre si et seulement si la femme s’arme d’informations et autres outils nécessaires.
L’Atelier de sensibilisation sur la responsabilisation de la femme dans la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux a mis à contribution plusieurs experts venus des organismes compétents sur la question. Les participants étaient constituaient de toutes les couches sociales. Il s’agit entre autres des agents de force de sécurité et de défense, les commerçantes, les personnels des collectivités locales, la société civile et les parlementaires.
Très satisfaite de l’initiative, la représentante résidente du PNUD au Gabon, Marie-Evelyne Petrus-Barry a encouragé « vivement les femmes du Gabon à se mobiliser massivement et avec détermination, pour briser la chaine de la corruption et du blanchiment dans tous les secteurs de la société gabonaise ».
Le séminaire atelier précède une série d’activités qui vont se poursuivre très prochainement. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, dont le lancement officiel a eu lieu le 19 mai 2015.