Libreville . Inspecteur général de l’Education nationale, Luc Marat Abyla était né le 28 août 1944 à Akiéni. Directeur général de l’Education nationale puis Haut-commissaire et président de la Commission des Bourses et des stages, il restera pour la génération actuelle des quinquagénaires, le mythique proviseur, «père la rigueur», du Lycée national Léon Mba dans les années 70-80. Sévère à outrance, il aura brisé bien de cursus scolaires en prononçant des exclusions à tout va, allant jusqu’à inventer, en 1978, la sanction «exclu de tous les lycées et collèges du Gabon» qui n’offrait aucune chance de poursuivre des études, sauf à l’étranger, aux élèves qui en étaient frappés. Sans tenir compte du contexte gabonais et sans être alors député, il avait instigué les fameuses «lois Marat» qui auront, entre autres, exaspéré la pratique gabonaise de la falsification des actes de naissance, en vue de l’obtention de ce que l’on nomme communément «l’âge de l’école». La légendaire rigueur de l’homme fera cependant place à une désinvolture déconcertante dès qu’il quittera le giron de l’éducation nationale.
Puis il rentre dans la politique, député d’Akiéni et président du groupe parlementaire PDG à l’Assemblée nationale est décédé dans la nuit du 21 au 22 décembre 2015 à Akiéni, sa ville natale, au moment où Faustin Boukoubi, Secrétaire général du PDG, entamait sa tournée dans cette localité. Il est mort à 71 ans il laisse derrière plusieurs enfants et une veuf. Luc Marat Abyla repose en paix.