Du 22 au 23 décembre courant, des femmes issues de toutes les classes sociales réfléchissent, dans le cadre d’un atelier de sensibilisation, à leur responsabilité dans la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux en milieu professionnel.
À l’initiative de l’ONG Malachie, un atelier de sensibilisation sur la corruption et le blanchiment des capitaux en milieu professionnel s’est ouvert le 22 décembre courant sur le thème «la responsabilité de la femme dans la lutte contre la corruption». Organisée en partenariat avec l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), le Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud) et la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Document de stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux (DSLCCBC).
La rencontre, prévue sur deux journées, permettra, selon les organisateurs, de sensibiliser et informer les femmes leaders sur l’importance de la lutte contre la corruption dans les foyers et en milieu professionnel ; de créer, au sein des groupes de femmes, des relais de lutte contre ce fléau ; de développer les comportements citoyens dans la gestion des affaires publiques ; de vulgariser la stratégie nationale de lutte contre la corruption auprès des femmes leaders. «Il nous faut, à travers ce rendez-vous, arriver à réduire significativement le phénomène de la corruption dans notre pays», a déclaré la présidente de Malachie.
La lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux est une responsabilité collective qui incombe à tous les acteurs, tous secteurs confondus. Dans un environnement où les leaders politiques, les décideurs ont besoin d’être sensibilisés et impliqués pour lutter contre la corruption, l’implication des femmes est vitale. Elle peut rehausser la conscientisation publique et la pression. «Parmi les parties prenantes, la femme détient un rôle prépondérant dans le circuit de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite», a affirmé Pépécy Ogouliguendé.
Selon le conseiller technique principal du Pnud Gabon, le pays a tout intérêt à combattre ce fléau qui compromet sérieusement son développement et le bien-être de ses populations. «La corruption est une gangrène qui compromet les droits fondamentaux de l’homme et de la démocratie. À l’horizon 2025, le Gabon doit devenir un pays où l’intégrité guide le comportement de l’ensemble des citoyens et gouverne la gestion des affaires publiques dans un État modernisé», a souhaité Nouhoum Sangare.