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Les Gabonais sont-ils conscients de leur potentiel ?
Publié le mercredi 23 decembre 2015   |  Gaboneco


Boulevard
© Autre presse par Dr
Boulevard Omard Bongo, Libreville, Gabon


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De la terre, des matières premières et de l'argent, le Gabon en a toujours disposé en « quantité industrielle ». Malgré les généreuses ressources, bon nombre de personnes ne perçoivent toujours pas le développement tant souhaité.



"Savoir que nous avons des terres et que nous n'avons jamais développé nos routes, notre industrie agricole" est pour un stagiaire du programme Graine récemment envoyé en Malaisie en immersion, une réalité difficilement acceptable. Pourtant son constat n’est pas différent de celui de plusieurs autres concitoyens sillonnant les pays occidentaux ou asiatiques.

Avec 85% de forêts sur l’ensemble du territoire, d’importants gisements de pétrole, sans compter le bois, le manganèse et autres minerais, la croissance économique peine à atteindre les objectifs escomptés au Gabon, surtout en ce temps de crise pétrolière mondiale. "(...) Savoir que nous avons des terres, des forêts à perte de vue, sans rien faire est une expérience bouleversante ( …) Pourquoi nos autorités qui pourtant voyagent tout le temps, n'arrivent pas à calquer ce qui se fait ailleurs à titre de développement et l'expérimenter dans le pays?", s'interrogent ces stagiaires.

Pour rendre pratique son programme Graine, c'est sur l'expérience de développement du palmier à huile de la Malaisie que le Gabon a décidé de s'inspirer. Là-bas, cette ressource a permis de hisser le pays au rang de deuxième producteur mondial d'huile de palme. De quoi régaler les acteurs à l'origine de cette production puisque leurs conditions de vie ont été améliorées, et épater "nos" stagiaires locaux. "Pour aller dans les palmerais, déployés à perte de vue comme de Libreville à Kango, nous allions sur des routes carrossables. Nous avons vu des maisons comme celles du quartier de la Sablière, appartenir à des ouvriers agricoles, dans les plantations de palmiers à huile", témoignent les stagiaires. Pourquoi une telle réalité ne peut-elle pas être également possible au Gabon?

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