Disant avoir constaté la non reprise du travail au sein de l’administration, en dépit du règlement d’un ensemble de revendications ayant conduit à la grève, le ministre de la Fonction publique a décidé de mettre les agents sur bons de caisse à compter du mois de décembre courant.
e bras de fer engagé, il y a plus de trois mois, entre les responsables de l’administration et le Syndicat des agents de la fonction publique (Synafopra) n’a pas fini de causer des désagréments. Si cette longue grève a sérieusement ralenti le traitement des dossiers et contraint les usagers à attendre le règlement de leur situation administrative, pour l’administration cette situation n’a que trop duré. Affirmant avoir tout fait pour calmer les ardeurs des syndicalistes, en accédant à leurs principales revendications, alors que la reprise du travail n’est toujours pas effective, elle annonce qu’à compter du mois de décembre courant, les rémunérations des agents du ministère de la Fonction publique seront perçues par bons de caisse. Une mesure fort peu appréciée par les syndicalistes, certains y voyant une nouvelle «provocation» du gouvernement, alors qu’approchent les fêtes de fin d’année.
Pourtant, si elle se défend de toute provocation, l’administration a dit avoir décidé de ce mode de rémunération dans le souci d’«assurer la continuité du service public», et répondre aux désagréments causés aux usagers, privés de prestations parmi lesquelles la génération des matricules, les reclassements après stage, la ventilation et la codification des actes administratifs. De même, disant regretter la non-reprise du travail par les agents, les responsables du ministère affirment avoir mis en place un cadre de discussion dans le but d’«améliorer les conditions de travail des agents dans la limite des moyens disponibles». Parmi les solutions envisagées, l’administration cite l’organisation d’un concours professionnel interne ayant permis aux agents d’accéder à la hiérarchie supérieure, l’établissement de cartes professionnelles et le retour des bus de transport. Des mesures qui ne semblent pas avoir convaincu les grévistes, qui promettent un durcissement de ton.