Volontariat/Atelier de restitution d’une mission d’experts internationaux au Gabon : Politique de la jeunesse et dispositif national de volontariat au menu
Invités par les autorités gabonaises pour aider à l'amélioration de ces questions, quatre experts internationaux ont restitué leurs travaux lundi au siège du Bureau régional pour l'Afrique centrale et l'Océan Indien (Brac) de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
COMMENT rendre opérationnelle la politique nationale de la Jeunesse du Gabon, et quelle faisabilité pour l'instauration d'un dispositif national de volontariat ? Ce sont les problématiques de l'atelier de restitution qui s'est tenu lundi dernier au Bureau régional pour l'Afrique centrale et l'Océan Indien (Brac), sis au Bas de Gue-Gue.
Ont pris part à cette rencontre, le directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports, Justin Bola-Bola, en lieu et place du membre du gouvernement, la Coordonnatrice du système des Nations-Unies, Evelyne Petrus-Barry, le directeur du Brac, Boubacar Noumansana, ainsi que des membres du Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG).
Concernant le premier point, le Gabon, qui disposait déjà d'une politique nationale de la Jeunesse depuis 2012, a ratifié, en novembre dernier, la Stratégie jeunesse de la Francophonie 2015-2022 lors du XVe sommet de la Francophonie de Dakar (Sénégal). Laquelle stratégie réaffirme la nécessité d'un environnement où les jeunes peuvent s'épanouir et développer pleinement leur potentiel. Ce texte permet aussi aux différents États membres de solliciter l'accompagnement de l'OIF pour rendre opérationnelle cette politique.
C'est ce qu'a fait le Gabon, en invitant depuis le 4 décembre dernier, une équipe de quatre experts internationaux. Ces consultants ont travaillé, une semaine durant, avec les départements et partenaires concernés par la question.
Il ressort de leurs travaux que des manquements ralentissent cette réforme. D'où Daniel Edah et Amadou Ousmane Diallo, experts internationaux en politique Jeunesse, ont proposé « la mise en place d'un dispositif de pilotage qui permettra la synergie des acteurs impliqués à tous les niveaux sur les questions de la jeunesse». Ou encore, « un mécanisme de suivi et d'évaluation pour s'assurer une bonne gestion de connaissance et capitaliser sur les leçons apprises.»
Quant à l'étude sur la faisabilité d'un dispositif national de volontaires, Hélène Agnelli et Ezbath Djaboutouboutou, consultantes en volontariat des Nations-Unies, ont fait deux principales recommandations. La première consiste à « considérer une approche pluri-générationnelle du volontariat, de sorte à ne pas le limiter à une tranche d'âge». Mais aussi, à « approfondir les réflexions sur le renforcement des formes existantes de volontariat, qu'elles soient traditionnelles ou associatives, et même dans le cadre sportif.»
« Je peux affirmer, d'ores et déjà et sans risque de me tromper, que le Plan opérationnel de la politique de la jeunesse et le corps des jeunes volontaires seront des instruments de mobilisation et de capitalisation de toutes les énergies altruistes des jeunes dans leurs milieux. Ainsi, prendront-ils la part qui est la leur dans le processus de développement et la création des richesses...Une fois adoptés par le gouvernement et le Parlement, ils seront la boussole de nos actions communes dans la marche vers le Gabon émergent», a, pour sa part, déclaré le représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports.